<255> en discussion sur ce qu'il a plu à Votre Altesse de me marquer làdessus; mais je puis bien L'assurer que j'ai tout lieu de croire, non pas par des soupçons conçus à la légère, mais par des preuves constatées, que le principal objet que ledit marquis a eu en vue pour l'engager à se rendre à Zerbst, n'en a été point d'autre que celui d'y nuire à mes intérêts. J'ose donc espérer que Votre Altesse voudra bien considérer si j'ai pu tranquillement laisser faire le sieur de Fraigne à Zerbst, pendant un temps de guerre aussi critique que la présente, et je me flatte que Votre Altesse voudra bien contribuer Elle-même de tout Son pouvoir à ce que cet homme, que je ne saurais absolument point endurer à Zerbst où il se trouve en passe de faire du tort à mes intérêts, s'en retire, pour me trouver par là à même de continuer l'amitié invariable que je vous ai vouée; sans quoi, je me verrais indispensablement obligé de mettre en usage les moyens convenables pour m'assurer de la personne dudit sieur de Fraigne, en le faisant conduire à quelque forteresse, pour l'empêcher par là de me nuire par ses rapports sinistres à la cour de France.
Mais je me tiens assuré que Votre Altesse ne voudra jamais consentir que les choses en viennent à pareille extrémité, étant porté d'ailleurs à témoigner en toute occasion à Votre Altesse les sentiments d'estime, de considération et d'amitié avec lesquels je suis, Madame ma Cousine, de Votre Altesse le bon cousin
Federic.
Nach dem Concept.
9787. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Breslau, 21 février 1758.
J'ai reçu votre rapport du 13 de ce mois, au sujet duquel il faut que je vous dise que, si [mes] lettres de France accusent juste sur les trois camps à former, deux dans l'intérieur du royaume et un aux Pays-Bas — ce dont, soit dit en passant, je doute encore beaucoup, ne pouvant comprendre d'où la France tirerait les troupes qu'il faut, après les nouveaux efforts qu'elle a annoncé de vouloir faire en Allemagne, — ce ne saurait être que dans la vue que, peut-être la paix n'étant pas trop éloignée, elle voudrait avoir toutes prêtes les forces nécessaires pour maintenir ses possessions présentes de Flandre et de Nieuport et d'Ostende.
Quant aux lettres des particuliers que vous avez jointes à votre susdit rapport, vous ne m'avez dit mot là-dessus, ainsi donc que je n'y ai aussi aucune réponse à vous faire à ce sujet.
Federic.
Nach dem Concept.