<391> cela effectuera peut-être que vous sauriez chasser entièrement les Français du pays de Hanau. Mais voilà aussi tout ce qu'on en pourra espérer.

Quant à mes troupes sous le commandement du prince de Holstein,1 Votre Altesse peut être assurée que je vous les laisse encore avec plaisir à votre disposition, afin que vos affaires continuent d'aller bon train, vu que cela importe à moi-même considérablement. La seule raison qui pourrait me forcer de retirer à moi ces troupes, est quand je me verrais pressé des Russes et qu'ainsi je me verrais obligé de courir au plus pressant.

Pour vous aider de mes lumières par rapport à votre plan de campagne, ce sera une chose bien difficile de vous en dire mes idées, par des raisons que vous comprenez vous-même.

Au reste, après que Schweidnitz est pris, je me mettrai demain en marche, et je pense d'être le 4 ou le 5 de mai auprès d'Olmütz, où alors il faudra bien que les choses se décident en peu de temps.

Je fais mes remercîments à Votre Altesse de ce qu'Elle veut bien m'aider dans la levée des bataillons francs, dont je serai bien aise.2

J'ai parlé au général-major Yorke, afin qu'à son retour il passe chez vous, pour vous mettre au moins au fait de la façon de penser des Anglais.

Pour finir, je me réfère surtout à cette ample lettre que j'ai faite en dernier lieu à Votre Altesse, et que Son adjudant le sieur de Bülow Lui aura apparemment déjà rendue,3 étant, d'ailleurs, avec cette estime et l'amitié la plus sincère que vous me connaissez, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


9944. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Grüssau, 18 avril 1758.

Le landgrave régnant de Hesse-Cassel m'ayant écrit la lettre que je vous adresse ci-close en original,4 et mon temps ne me permettant pas à présent d'y répondre moi-même ni d'entrer en tous les détails auxquels il s'étend, ma volonté est que vous devez répondre en mon nom à ce digne prince dont la fermeté et les sentiments patriotiques méritent bien de l'attention, et instruire d'ailleurs mes ministres en Angleterre, conformément à mes intentions qui vous sont déjà connues, d'ap-



1 Vergl. S. 339.

2 Vergl. S. 341.

3 Vergl. Nr. 9925.

4 D. d. Hamburg 10. April. Der Landgraf erklärt sich bereit, weitere hessische Truppen zu dem Heere der Verbündeten stossen zu lassen, beklagt sich jedoch heftig über das englische Ministerium, das für die erlittenen Verluste ihm keine Entschädigung gewähren wolle. Vergl. S. 372.