<70> vive, ce dont je La conjure très instamment. Veuille le bon Dieu que de ma vie ce Testament, ni sa copie ne soit produit pour en faire usage! Le Tout-puissant nous conserve le Roi et fasse réussir toutes ses entreprises! . . .
Eichel.
Nach der Ausfertigung.
9559. TESTAMENT DU ROI AVANT LA BATAILLE.1
Disposition de ce qui se doit faire, en cas que je sois tué.
J'ai ordonné à mes généraux tout ce qui se doit faire après la bataille, en cas de bonheur ou de malheur. Quant au reste, pour ce qui me regarde, je veux être enterré à Sans-Souci, sans faste, sans pompe, et de nuit; je ne veux pas que mon corps soit ouvert, mais qu'on m'envoie là-bas sans façon, et qu'on m'enterre la nuit.
Quant aux affaires, il faut d'abord un ordre à tous les commandeurs de faire prêter le serment à mon frère; si la bataille se gagne, il faut néanmoins que mon frère dépêche quelqu'un en France avec une notification, et qui négocie, en même temps, la paix avec des pleins pouvoirs.
On ouvrira mon testament,2 et je dispense mon frère de tous les legs en argent comptant que j'ai faits, à cause que le triste état de ses affaires l'empêche de les accomplir. Je lui recommande mes aides de camp, surtout Wobersnow, Krusemarck, Oppen et Lentulus. Ceci doit tenir lieu de testament militaire.
Je recommande à ses soins tous mes domestiques.
Fait le 28 novembre 1757.
Federic.
Nach der eigenhändigen Niederschrift des Königs; im Königl. Hausarchiv zu Berlin.
9560. AU MINISTRE D'ÉTAT ET DE CABINET COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.
Parchwitz, 2 décembre 1757.
J'ai reçu ce que vous m'avez marqué le 26 novembre au sujet d'une lettre qu'un nommé Berg vous a faite.3 Sur quoi, je vous dirai
1 Das Testament, vom Könige am 28. November niedergeschrieben, wurde am 2. December in einer chiffrirten Abschrift an Finckenstein übersandt (vergl. Nr. 9558). Die obige eigenhändige Niederschrift des Königs schickte Eichel am 14. März 1758 an Finckenstein, da der König sie nicht zurückverlangt hatte, und da Eichel, wie er schreibt, den König nicht habe an dieselbe erinnern wollen, um nicht „das traurige Andenken der damals gewesenen betrübten Umstände dadurch zu erneuen“ .
2 Das im Jahre 1752 aufgesetzte Testament.
3 Berg, ein uckermärkischer, von den Schweden fortgeführter Edelmann, hatte in einem Schreiben an Finckenstein angezeigt, dass der schwedische General Horn ihm im Geheimen mitgetheilt habe, es sei für den König von Preussen jetzt die beste Zeit, ein vortheilhaftes Abkommen mit der Krone Schweden zu treffen. Um in Stockholm die ersten Eröffnungen zu machen, sei keiner besser geeignet als ein gewisser Engländer Campbell, Bruder der Wittwe des verstorbenen Senators Cederkreutz (vergl. Bd. V, 559); man könne durch den englischen Gesandten ihn mit dieser Sache betrauen. Finckenstein befürwortet eifrigst in seinem Bericht die Unterhandlungen zu einem Vergleiche mit Schweden.