9562. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.

Parchwitz, 3 décembre 1757.

Voici l'extrait de deux lettres de France que le prince Ferdinand de Brunswick vient de communiquer au Roi, et que j'ai trouvé assez intéressantes [pour] que j'ai cru bien faire d'en communiquer une copie à Votre Excellence,72-6 en cas qu'Elle n'en soit déjà en possession, pour Sa direction et celle du comte Podewils. Je suis confirmé par là que, pourvu que le bon Dieu bénisse de son assistance la grande entreprise prochaine du Roi et ses armes seront victorieuses contre les Autrichiens — malgré la position présente de leur armée bien difficile, wie ich schon gemeldet habe,72-7 dans un camp garni de redoutes et de beaucoup d'artillerie, ayant devant soi une petite rivière72-8 et Breslau à dos — la paix ne saurait<73> guère manquer d'être faite entre ici et le printemps prochain. Au moins crois-je qu'on pourrait la rétablir en Europe, laissant en tout cas la France vider avec l'Angleterre son procès en Amérique, soit par composition dans quelque congrès séparé, soit par les armes en Amérique. Ce ne sont, cependant, que mes propres rêveries. Que tous les bons patriotes prient le Tout-puissant pour le Roi et ses succès, par rapport à cette grande entreprise qui doit se décider dans les premiers quatre jours! ...

Eichel.

Nach der Ausfertigung.



72-6 Es sind zwei Schreiben, wie Eichel vermuthet von französischen Ministern, welche den Eindruck der Schlacht bei Rossbach in Paris schildern und über die zum Frieden geneigte Stimmung am französischen Hofe einige Andeutungen enthalten.

72-7 Die deutschen Worte waren unchiffrirt.

72-8 Die Lohe.