9611. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Près de Breslau, 19 décembre 1757.
Vous pouvez juger de la satisfaction que j'ai eue en voyant, par la dépêche que vous m'avez faite du 2 de ce mois, et que je viens de recevoir avec celle du 29 de novembre, le bon train que les choses ont pris à l'ouverture du Parlement, et que la nation commence tout de bon à se ranimer pour faire ses efforts à nous procurer la paix par une vigoureuse guerre contre nos ennemis communs.
Ce que je vous recommande le plus, c'est de continuer vos représentations aux ministres, afin que, supposé que nous ne saurions parvenir cet hiver à une pacification honorable et générale, l'on arrange les affaires qu'au printemps qui vient, l'on augmente et fortifie l'armée d'Hanovre en Allemagne, surtout d'un bon renfort de troupes anglaises,108-4 afin de la mettre par là en état de recogner entièrement les troupes françaises et de les rechasser.
Quant aux subsides que l'Angleterre m'accordera, vous devez déjà être instruit, par la dernière dépêche que je vous ai faite,108-5 des raisons<109> pourquoi je désire que toute la somme me soit avancée bientôt et dans un seul terme; aussi de bonnes lettres d'Angleterre ont marqué que, touchant le terme de payement du subside, l'on y trouverait toute facilité si tôt que je marquerais mes intentions là-dessus.109-1
Quant à la façon que je juge la plus convenable pour me les faire toucher, j'approuve entièrement le plan que vous m'avez fourni là-dessus le 23 de septembre dernier;109-2 ainsi que, connaissant votre zèle pour mes intérêts et votre droiture, vous n'avez qu'à vous arranger conformément audit plan. Sur ce, je prie Dieu etc.
Federic.
Nach dem Concept.109-3
108-4 Vergl. S. 41 mit Anm. 3; S. 72.
108-5 Vergl. Nr. 9587.
109-1 Schreiben Mitchell's an den König, d. d. Leipzig 14. December, auf Grund von Weisungen seiner Regierung.
109-2 Vergl. Bd. XV, 425.
109-3 In der Ausfertigung findet sich noch ein unchiffrirter, wörtlich mit dem Zusatz im Schreiben an Mitchell (Nr. 9610) übereinstimmender Zusatz über die Sendung einer eingehenden Relation an König Georg II.