9801. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Breslau, 1er mars 1758.

Monsieur mon Cousin. J'ai reçu la lettre que Votre Altesse m'a faite du 21 de février, 269-6 et je Lui fais de bien grands remercîments des nouvelles qu'Elle a voulu me donner de Son expédition commencée. J'estime de bon augure le commencement que vous avez fait par la prise du fort de Rotenburg, et ce qui en est suivi. Je me flatte que les difficultés qui se sont d'abord présentées par le débordement de l'Aller, ne vous auront point arrêté en si beau chemin, vu que je ne<270> doute pas que vous ne soyez pourvu de pontons, au moyen desquels on passe toutes sortes de rivières, et un jour de plus, qu'il faut pour faire le pont, ne saurait guère retarder l'expédition.

Ce qui cependant me paraît être l'intention des Français, est qu'ils paraissent vouloir prendre leur chemin vers Brême, afin de vous tourner par là et vous tomber en dos. Voilà ce que je prie Votre Altesse de ne pas permettre à l'ennemi, mais d'aller plutôt tout droit à lui pour le combattre, sans quoi tout ce que vous ferez de progrès, ne serait que précaire. Je suis avec toute l'estime imaginable, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon et très affectionné cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.



269-6 Prinz Ferdinand meldete, Verden 21. Februar, er habe am 20. Rotenburg (am Einfluss der Wiedau in die Wümme, n.-ö. von Verden), am 21. die Stadt Verden an der Aller eingenommen.