9853. AU LIEUTENANT-GÉNÉRAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
Grüssau, 19 mars 1758.
Monsieur mon Cousin. J'ai reçu avec la satisfaction la plus complète la lettre que Votre Altesse m'a faite du 14 de ce mois,318-5 et La<319> félicite de tout mon cœur de l'heureuse prise de Minden et de tout ce qu'il y a eu garnison de l'ennemi, nouvelle qui m'a fait un plaisir extrême.
Soyez persuadé que personne ne prend plus de part que moi à vos glorieux succès, de la façon que vous menez l'ennemi; et selon le train que votre expédition prend, il ne me reste plus aucun doute que vous ne chasserez sûrement l'ennemi au delà du Rhin.
Ce que je vous prie avec instance, c'est que Votre Altesse voudra bien me marquer où se trouve à présent l'armée de Soubise, si elle est englobée avec les autres troupes françaises, ou à quel lieu elle se tient présentement. Vous m'obligerez en me donnant des notices exactes à ce sujet. Je suis avec la plus haute estime et l'amitié la plus parfaite, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le très bon cousin
Je vous félicite, mon cher, de tout mon cœur de vos heureux succès. Puissiez-vous fleurdeliser tous les Français, en leur imprimant sur le cul les marques initiales de la Paix de Westphalie, et les rechasser ainsi au delà du Rhin!319-1
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.
318-5 Vergl. S. 280. Anm. 1.
319-1 Vergl. auch das Schreiben an den Lord Marschall von Schottland in den Œuvres Bd. 20, S. 269. Der König schreibt an Marschall: „Grace au Ciel et au prince Ferdinand, les Français passeront bientôt le Rhin avec leur garantie de la Paix de Westphalie, qui, par parenthèse, est devenue la meilleure de leurs fermes générales.“