9858. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Grüssau, 22 mars 1758.

Monsieur mon Frère et Cousin. Je me sens vivement touché des sentiments d'amitié que Votre Altesse m'a bien voulu renouveler par Sa lettre du 12 de ce mois, par laquelle j'ai appris d'ailleurs avec bien de la satisfaction que les avis que j'ai osé vous donner par ma lettre antérieure,322-2 ne vous ont pas déplu. Quant au district du pays de deux rives du Wéser de Votre Altesse, dont Elle paraît être en peine, Elle considèrera que tout le bien ne se saurait faire à la fois, et qu'il faut ainsi prendre patience et espérer qu'après un si bon commencement, le reste viendra. C'est avec la même patience que j'attends le recouvrement de mes provinces de Ravensberg [et] de la Mark que les Français tiennent occupées encore, et que j'attends qu'on les en chassera; mais, après l'heureuse prise de la ville de Minden,322-3 j'ai tout lieu de me flatter que tout ce qui reste de troupes françaises de ce côté du Rhin, s'enfuira, pour passer au delà de ladite rivière. Je suis invariablement avec ces sentiments de considération et d'amitié que vous me connaissez, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.

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322-2 Vergl. Nr. 9830.

322-3 Vergl. S. 318. 319.