9877. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Grüssau, 31 mars 1758.

...Je dois,337-4 au reste, vous faire observer que ce que vous me marquez dans vôtre susallégué rapport du 10 de ce mois des propos que les ministres anglais vous ont tenus, savoir que je pourrais employer le subside que l'Angleterre me destinait, à en faire des levées pour les troupes d'Hanovre et de Hesse-Cassel, n'a pas laissé que de<338> m'étonner beaucoup. Je ne conçois pas que vous ayez donné lieu aux propos en question; au cas cependant que cela fût, vous vous seriez fortement aventuré et auriez avancé contre vos ordres une idée que je ne saurais aucunement approuver. Je dois donc vous avertir de vous en tenir exactement à vos instructions et de les exécuter, sans rien avancer de votre chef.

Quant aux autres avis renfermés dans vos rapports susallégués, je vous en remercie, vous recommandant de nouveau de ne rien négliger, mais de vous employer de votre mieux à ce que le sieur Mitchell, comme un ministre très zélé pour sa cour et très bien intentionné, ne soit point rappelé d'ici,338-1 mais qu'il soit conservé à son poste, vous avouant franchement que, lui ayant donné une fois ma confiance et l'en trouvant parfaitement digne, que point d'autre ministre ne saurait m'être aussi agréable que lui.

Federic.

Nach dem Concept.



337-4 Im Eingange spricht der König die Erwartung aus, dass die letzten für Michell bestimmten Cabinetserlasse ihm richtig zugekommen seien.

338-1 Vergl. S. 292. 312.