<16> n'aient pas justement levé leurs niveaux, sans quoi il n'aurait pas été possible que la chose leur eût manqué; outre cela, il faut qu'ils fassent de meilleures et de plus fortes digues.

Mais ce qui est à présent la chose la plus principale à faire, c'est que les régiments pour le siège soient postés incessamment de la façon que je les veux avoir, et qu'on travaille avec bien de l'application à tous les arrangements à faire. Dès que j'en serai averti, je ferai peut-être moi-même là une course à cheval, pour arranger le reste. Il faut que vous sachiez que nous n'avons pas du temps à perdre, et que nous pensions très sérieusement et avec la plus grande attention d'arranger tout pour commencer le siège; qu'en conséquence les régiments sous le général Fouqué1 marchent incessamment là où je veux qu'ils soient postés; que les gabions, les fascines et les canons, avec tout ce qu'il faut, soient mis à leurs lieux, et que tous les arrangements à prendre pour le siège soient poussés avec plus de vigilance et d'activité, afin que cela ne traîne plus si longtemps.

Au reste, j'enverrai peut-être demain le prince Maurice, pour en prendre le commandement.2

Federic.

Nach der Ausfertigung.


9997. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Au Quartier de Prossnitz, 17 mai 1758.

J'ai reçu la lettre que Votre Altesse m'a faite du 10 de ce mois.3 J'ai trouvé le plan que vous m'y marquez pour faire passer un corps suffisant des troupes au delà du Rhin, si bien disposé, si beau et si excellent qu'il n'y a pas un mot ni à y ajouter ni à y retrancher. Aussi je suis persuadé que tout réussira à votre gré, et qu'il ne saurait manquer que vous n'obligerez par là les Français d'abandonner Wésel.

Comme bien des lettres m'assurent, ce que cependant je ne veux pas encore garantir tout-à-fait d'authentique, que les Saxons désertés autrefois en Saxe de mon service, et qu'on a rassemblés en Hongrie, passeront, sous les ordres du général Dyherrn, après qu'on les a de nouveau enrégimentés, au service de la France et joindront l'armée du prince4 de Clermont, je crois, suppose que cela se vérifie, que vous ferez



1 Auf eine Meldung des Generals Fouqué, d. d. Sternberg 16. Mai, dass auf dem Wege zwischen Stemberg und Hof feindliche Parteien sich gezeigt hätten, schreibt der König (als Weisung für die Antwort) eigenhändig auf der Rückseite des Berichts: „Der Weg kann nicht unsicher seind; bei Neustadt und Sternberg ist es stark besetzet, und die Convois seind so stark, dass sie nichts zu besorgen haben. Er wird diesseits des Wassers die Investiture [von] Olmütz machen.“

2 Prinz Moritz sollte den Oberbefehl über das bisher unter Commando des Feldmarschalls Keith stehende Corps bei Littau erhalten.

3 Vergl. den Bericht bei Westphalen (a. a. O.) S. 365 und 366.

4 Der französische Oberfeldherr Graf Clermont war ein Prinz von Bourbon-Condé.