10214. AN DEN GENERAL DER INFANTERIE MARKGRAF KARL.
Plothow,1 17. August 1758.
Ich habe Ew. Liebden Schreiben vom 16. dieses richtig erhalten und daraus mit mehrern ersehen, was Dieselben Mir vom Feinde in dasigen Gegenden zu melden beliebet, und habe Ich das gewisse Zutrauen zu Ew. Liebden, Dieselben werden alle möglichste Attention darauf richten, damit dorten in keinem Stücke etwas versäumet werde. Sollten Ew. Liebden hiernächst von derer Oesterreicher Bewegungen gegen die Lausnitz etwas in Erfahrung bringen, so ersuche Dieselben, Meinem Bruder, dem Prinzen Heinrich, ungesäumt Theil davon zu geben.
Friderich.
Nach der Ausfertigung.
10215. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Plothow, 17 août 1758.
De tout ce que vous m'écrivez en date du 14 de ce mois, je juge que l'ennemi fait tout ce qu'il peut pour vous donner beaucoup de jalousie du côté de la Saxe, afin de faciliter les opérations des Russes.
Vous saurez qu'après avoir bombardé Küstrin, sans l'avoir pu prendre jusqu'à présent, ce qui y a causé un grand incendie, ils sont sur le point de passer l'Oder. Toutefois, je ne puis joindre Dohna que le 22 de ce mois; ainsi, à moins de ne vouloir tout perdre, je n'oserais vous renvoyer les dix escadrons2 qu'après la jonction. Le margrave Charles aura l'œil sur le corps qui pourra vouloir pénétrer en Lusace, et avant qu'il puisse être en atat d'entreprendre quelque chose en force, mon affaire avec la Russie sera décidée, qui paraît à présent la plus importante à tous égards.
Ayez toutes vos attentions à ne vous pas laisser couper de l'Elbe, ce serait le plus mauvais tour que l'on pourrait vous jouer. Quant au reste, je crois que toutes ces manœuvres ne sont que pour vous amuser; elles pourraient devenir sérieuses avec le temps, mais j'espère alors d'être en état de vous aider et de m'y opposer conjointement avec vous.
Federic.
Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.
10216. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
17 [août 1758].3
Mon cher Frère. J'ai reçu une lettre de ma sœur, avec des nouvelles de sa santé4 qui ne mettent guère l'esprit en repos. Vous pouvez juger de l'impression que tant d'appréhensions doivent jeter dans
1 In der Vorlage, hier und in der folgenden Nummer, „Plato“ ; Plothow, südl. von Rothenberg.
2 Vergl. S. 171. 173.
3 Ein Schreiben an die Königin vom 17. August vergl. Œuvres Bd. 26, S. 33.
4 Vergl. S. 154.