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10320. AU GÉNÉRAL DE L'INFANTERIE PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.

Schœnfeld, près de Dresde, 15 septembre 1758.

J'ai reçu la lettre que Votre Altesse a eu la bonté de m'écrire du 8 de ce mois, et tout ce qu'Elle y marque touchant ma cavalerie qui se trouve actuellement auprès de Son armée,1 est très fondé; mais d'un autre côté, Elle voudra bien considérer la situation épouvantable dans laquelle je me trouve à présent, ayant partout des ennemis dans mon pays et devant moi, et que les Russes, quoique battus d'importance, ayant tiré à eux tout ce qu'ils pouvaient des troupes de la Pologne, se sont postés sur la frontière de la Nouvelle-Marche, s'y étant rétranchés au possible, de façon que je suis obligé de laisser vis-à-vis d'eux le comte Dohna avec son armée, pour les y observer de près. Les Suédois, d'autre part, ont pénétré par la Marche-Uckeraine, qu'ils tâchent d'abîmer, faisant mine de vouloir marcher droit en avant sur Berlin, de sorte que je ne saurais me dispenser d'y détacher quelques troupes,2 pour m'opposer à eux, pendant que j'ai ici toutes les mains pleines à faire contre les Autrichiens. Je ne saurais donc rien changer, vu ma situation présente, à la déclaration que j'ai faite antérieurement à Votre Altesse.

Es folgt die schon mehrfach gestellte Forderung, die 10 Schwadronen preussischer Dragoner dem Könige zurückzusenden. 3

Mais autre chose serait, si Votre Altesse était résolue de donner la bataille, et en ce cas ma cavalerie ne La quitterait qu'après ladite bataille, et vous pouvez compter que, dès que je me serai débarrassé ici de mes ennemis les plus pressants, ce sera avec plaisir que je vous renvoierai non seulement ladite cavalerie, mais plus de troupes encore. Veuillez, en attendant, seulement prendre en considération ma situation présente.

Au reste, Votre Altesse a sagement fait de ne point entrer en matière avec le commissaire français en question,4 puisqu'il n'aurait s'agi, tout au plus, que de chipotages incertains et de propositions vagues et captieuses.



1 Vergl. S. 209.

2 Vergl. Nr. 10319.

3 Vergl. S. 205.

4 Ein französischer Kriegscommissar de La Salle, der im October 1757 vom Marschall Richelieu bei den Waffenstillstands-Unterhandlungen mit dem Prinzen Ferdinand gebraucht worden war (vergl. Bd. XV, 482. 490), hatte den Prinzen wissen lassen, „qu'il avait à me proposer des choses de la plus grande conséquence, et qu'il s'agissait que j'écrivisse seulement au maréchal de Contades, pour qu'il me l'envoyât, ce qui pourrait se faire sous le prétexte de conclure avec moi un cartel pour l'échange des prisonniers. Quoique je n'ai pas jugé convenable d'entrer en cette proposition, de mon chef, je crois, cependant, y devoir faire cette attention de ne la laisser pas ignorer à Votre Majesté et d'en attendre Ses ordres.“