<253> de cette guerre, vous lui verrez prendre toute une autre forme, et nos plus cruels ennemis seront les premiers qui soupireront après la paix.
Adieu, mon cher frère, je vous embrasse bien tendrement.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
10342. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.1
Schœnfeld, 20 septembre 1758.
J'ai reçu votre rapport du 12 de ce mois et vous sais parfaitement gré de la communication que vous m'avez faite de la copie d'une lettre de Constantinople,2 aussi prêterez beaucoup d'attention sur l'importante nouvelle qu'elle comprend, et qui vient de m'être confirmée de plusieurs autres endroits, afin de l'approfondir mieux encore et de m'informer de tout ce qui en viendra à votre connaissance.
Quant à la lettre qu'un inconnu qui s'est qualifié du nom de Perrot,3 vous a donnée pour moi, il ne s'y agit que d'une proposition dudit sieur Perrot d'armer deux vaisseaux de guerre de 30 ou 40 pièces de canons sous mon pavillon, pour aller en course contre les vaisseaux de mes ennemis, mais particulièrement pour tâcher d'intercepter les vaisseaux suédois de la Compagnie des Indes qu'il évalue chacun à 2 jusqu'à 300,000 livres sterling, et promet que, si je voulais faire l'armement, tout le profit des prises m'en devait revenir, ou une certaine partie, en cas que j'accordais seulement mon pavillon aux entrepreneurs. Il prie, au surplus, dans la lettre de lui envoyer le plus tôt possible ma résolution, puisque, son projet agréé, les vaisseaux devaient être équipés avant Noël, pour pouvoir intercepter les vaisseaux suédois à leur retour des Indes, son adresse étant: à M. Perrot chez M. Spies, marchand de Rotterdam.
Comme je crois ne devoir pas hésiter un moment [d'accorder] la demande de cet homme, surtout après cette insolente déclaration de la Suède4 que vous n'ignorez pas, et en conséquence [de laquelle] elle
1 Auf den Befehl des Königs, in Holland Ingenieure für die preussische Armee anzuwerben (vergl. Bd. XVI, 123; auch 200. 247. 371. 404), empfiehlt Hellen in einem Bericht, Haag 15. August, einen ungarischen Edelmann aus Siebenbürgen, de Jeney, der Protestant ist (vergl. Bd. XVI, 123) und in österreichischen und französischen Diensten gestanden hat. Der König erklärt sich in einem Immediaterlass, d. d. Tamsel 30. August, mit dem Eintritt de Jeney's einverstanden, falls dieser sich verpflichtet, lebenslänglich in preussischem Dienst zu bleiben. Nachdem de Jeney dieses Versprechen geleistet, befiehlt der König, Schönfeld 17. September, de Jeney ihm zu senden.
2 Ein Bericht des holländischen Gesandten Hochepied in Constantinopel an den Greffier Fagel vom 2. August. Vergl. Nr. 10345. 10355.
3 Der Brief liegt nicht mehr vor. Perrot war ein Engländer. Sein ganz englisch geschriebenes, an Hellen verschlossen gegebenes Schreiben hatte Keith dem Könige in's Französische Ubertragen.
4 Der König meint jedenfalls die von dem schwedischen Gesandten Posse dem russischen Ministerium in Petersburg übergebene Declaration, die in den Danziger „Beyträgen“ Bd. V, S. 319. 320 gedruckt ist.