10388. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
[Rammenau,] 4 octobre 1758.
Mon très cher Frère. Je suis fort de votre sentiment que nos deux vison-visus se retireront en même temps. Le Maximus a fait tracer un camp à Neustadt où doit venir le quartier général. Les bagages sont renvoyés, deux régiments de cavalerie y sont marchés, mais voilà tout; Retzow est au Wassenberg et donne des jalousies pour Zittau au prince de Durlach. Cette position ne durera pas longtemps; Maximus manque de fourrage, ses chevaux d'artillerie crèvent au piquet, il faudra donc bien qu'il fasse un jour plus tôt ou plus tard ce que la nécessité lui impose.
Les nouvelles de Constantinople sont excellentes; les Turcs marchent vers le Danube et, autant que ceux qui ont été dans ce pays, le débitent, la guerre est infaillible. Mais, d'un autre côté, le général de Ville veut assiéger Glatz, voilà ce qui m'embarrasse. Dès que notre homme se sera retiré d'un pas, je pourrai envoyer Retzow. là-bas, et il n'y aura plus rien à craindre, mais en attendant je n'ose me remuer.
Adieu, mon cher frère, daignez me conserver votre précieuse amitié, et soyez persuadé de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
10389. AU MINISTRE DE LA GRANDE-BRETAGNE MITCHELL A DRESDE.
Rammenau, 4 octobre 1758.1
Je suis sensible à l'attention que vous avez bien voulu avoir de m'informer des nouvelles qui vous sont entrées par votre courrier sur l'affaire arrivée à la baie de Saint-Cast,2 et j'aurais souhaité qu'elle eût été plus avantageuse aux armes de la Grande-Bretagne.
Federic.
Nach der Ausfertigung im British Museum zu London.
10390. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.
Dresden, 4. October 1758.
Eichel bestätigt den Empfang eines nicht mehr vorliegenden Schreibens vom 30. September.
Was den unglücklichen Vorfall mit dem Schreiben nach Gotha anbetrifft,3 so werden Ew. Excellenz das gnädige Sentiment von mir
1 Ein Schreiben vom 4. October an den Lord Marschall von Schottland siebe in den Œuvres Bd. 20, S. 271.
2 Die an der Küste der Bretagne gelandeten englischen Truppen waren bei der Wiedereinschiffung am 11. September bei Saint-Cast angegriffen worden und hatten erhebliche Verluste erlitten.
3 Vergl. S. 279.