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Uebrigens, da Ich mit der Verpflegung für Meine hiesige Armee pro November bereits versehen bin, so müsset Ihr nur besorget sein, dass Ihr die pro December zusammen habet und parat haltet, indem Ich Euch, ohne, dass Ihr jemand, es sei auch, wer es wolle, von etwas decouvriret, im Vertrauen sagen will, dass Ich Mich über Görlitz nach Schlesien zu ziehen gedenke. Ihr müsset also die nöthige Arrangements unter der Hand machen, dass fürerst auf vierzehn Tage Mehl für Meine Armee dort parat gehalten werde. Den Tag und Ort Meines Einmarsches in Schlesien kann Ich Euch so eigen noch nicht bestimmen, überhaupt aber kann Ich Euch so viel sagen, dass Ihr Euere Anstalt für der Gegend von Lauban, Naumburg und der Queiss, indem Meine Absicht dahin gehet, um Breslau zu decken, machen müsset. Ein mehres werde zu seiner Zeit, wenn es nöthig sein wird, durch Umwege Euch wissen lassen. Dass der Feind Neisse wegnehmen sollte, glaube Ich nicht, nur aber müsset Ihr dem Commandanten zu Cosel1 Courage einsprechen, damit er sich gut halte.

Friderich.

Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin.


10436. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Prinz Heinrich meldet, Lager von Gamig, 15. October: „Mon très cher Frère. J'ai appris avec un mortel chagrin l'affaire qui s'est passée hier. Je désire que les suites n'en soient pas telles qu'on pourrait les prévoir. Je n'ai ici que 39 pièces de grosse artillerie. Ce nombre est bien petit, et ce que je pourrai vous donner, si vous l'ordonniez,2 ne sera pas beaucoup. Il y a un train de grosse artillerie préparé à Magdeburg pour faire le siège de Sonnenstein; si l'on avait des chevaux, valets et les chariots de munitions, vous pourriez vous en servir.

Comme je prévois que l'armée restera aux environs de Bautzen, ainsi mon devoir et mon honneur m'obligent encore de vous représenter que, si vous ne donnez des ordres pour qu'on fasse des arrangements pour les fourrages et la farine, que les deux armées ne pourront subsister et seront obligées, dans un mois ou six semaines, à se retirer, faute de magasins et de subsistance.“

Doberschütz, 16 octobre 1758.

J'ai bien reçu la lettre que vous m'avez faite du 15 de ce mois, et je me suis figuré que vous aviez déjà fait venir, m'en ayant écrit il y a plus de huit jours, l'artillerie qui peut être amenée par eau de Magdeburg.

La situation où je me trouve, pouvant avoir à faire d'un jour à l'autre à l'ennemi, m'oblige d'avoir recours à vous. Ne pensez pas que la guerre restera ici; je compte vers le 20, quand mes détachements m'auront joint, de marcher vers l'ennemi, pour me frayer le chemin à Gœrlitz. Si nous avons une bataille en chemin, tout sera fini; si nous n'en avons point, il faudra que Daun se retire à Zittau. D'une façon ou d'autre cela s'éclaircira.



1 Generalmajor von Lattorff.

2 Vergl. S. 306. Anm. 2.