<362>courir toutes les cartes pour trouver Culm,1 j'espère qu'on en viendra à bout; il y a un village de ce nom auprès de Jauer, mais si Daun y était, on le saurait sûrement.
Adieu, mon cher frère, je vous prie de ne me point oublier et d'être persuadé de l'estime et de la tendresse avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
10508. AU GÉNÉRAL-MAJOR DE FINCK.
Girlachsdorf, 8 novembre 1758.
J'ai reçu votre lettre du 3 de novembre, et je vous dirai que j'ai réussi à faire lever le siège de Neisse, que celui de Colberg l'est aussi et que les Russes s'en vont. La marche de Wedell et le manque de subsistances obligeront Esterhazy à se retirer. Daun a tiré à lui 12 bataillons de l'armée d'Empire, ce qui doit énerver ce qui en reste. Je marche demain à Schweidnitz et ensuite à Lœwenberg. Il me semble après cela qu'il faudra que Daun mette fin à ses opérations, la saison étant avancée, et que me trouvant les mains libres de ce côté-ci, j'agirai sans gêne.
Die Oestreicher haben an die 3000 Mann vor Neisse gelassen.
Friderich.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
10509. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Schweidnitz, 9 novembre 1758.
Mon cher Frère. Je vous rends grâce des nouvelles que vous me donnez de l'ennemi.2 Je ne fais que d'arriver; mais quoi que Daun et ses bandits subalternes veuillent entreprendre, je vous rendrai compte des mesures que je prends pour renverser leurs projets. Je ferai marcher demain les hussards de Puttkammer et les dragons de Platen entre Striegau et Jauer, du côté de Culm3; après-demain, je suivrai avec tout le corps jusqu'à Rohnstok, le 12 à Konradswaldau4 et le 13 à Lœwen-
1 Die bezügliche Meldung des Prinzen liegt nicht vor.
2 Mit dem Berichte, Landshut 8. November (vergl. diesen in dem S. 3. Anm. 2 genannten Werke von Schöning, Bd. I, S. 294. 295) übersandte Prinz Heinrich die Aussagen eines österreichischen Deserteurs: Die Husaren, bei denen er gestanden, in der Nähe von Bischofswerda, hätten Befehl gehabt, nach Dresden zu marschiren, es hätte geheissen, dass die grosse Armee unter Daun nachfolgen und bei Dresden mit der Reichsarmee sich conjungiren solle. In Lauban habe er gehört, es seien Estafetten angekommen mit der Nachricht, dass Dresden über sei. Prinz Heinrich meldet ferner, dass Laudon bei Hirschberg stehe; an den Marsch Daun's auf Dresden will er noch nicht glauben.
3 Vergl. oben.
4 Rohnstok westl. von Striegau, Konradswaldau westl. von Jauer.