<420> résister, et j'en imposerais grossièrement à Votre Majesté, si je La flattais que, la campagne future, nous puissions faire de plus grands progrès. Il faut, nécessairement, une proportion de forces à la guerre ; des cas fortuits peuvent faire des exemptions, mais pas des règles. Je fais les derniers efforts pour m'opposer à l'Europe — car à peu près c'est l'Europe qui s'acharne contre moi. Les nouvelles de Hanovre annoncent que Votre Majesté en fait de même de Son côté. Si j'y puis ajouter quelque chose, ce serait de négocier, ne fût-ce que pour semer la méfiance et la zizanie parmi nos ennemis, et peut-êre cela mènerait-il à la fin d'une guerre dont la continuation entraînerait l'entière subversion de l'Allemagne. Je suis avec tous les sentiments de la plus haute estime, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Staatsarchiv zu Hannover. Eigenhändig.


10591. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.1

Kottbus, 12 [décembre 1758].

Mon cher Frère. J'ai vu nos deux neveux à Torgau,2 et je dois vous dire que j'ai trouvé l'aîné fort changé à son avantage, et le cadet charmant.

Je ne vous parle ni des chemins, ni des chevaux, mais certes cette traite ne fait pas un voyage de plaisir. J'ai oublié de vous dire, mon cher frère, qu'il serait bon de faire enlever le vieux Seckendorff;3 on pourrait le mener tout de suite à Magdeburg. C'est l'artisan de tous les projets dangereux de nos ennemis; il est actuellement à leur service, et, si ce n'est autre chose, cela facilitera la rançon du prince Maurice.4

Adieu, cher frère, je vous embrasse. Je pars dans l'instant pour Sprottau. J'ai été hier 14 heures en chemin, je me prépare pour autant aujourd'hui, mais n'importe. Soyez persuadé de la parfaite estime avec laquelle je suis etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


10592. AN DEN GENERALMAJOR VON LATTORFF IN COSEL.

Breslau, 16. December 1758.

Bei Meiner Ankunft allhier seind Mir Eure beide Schreibens vom 10. dieses benebst dem vom 11. richtig eingeliefert worden, und wiederhole Ich zuvorderst mit Vergnügen hierdurch die gnädigste Versicherung gegen Euch, dass Ich von Eurer gehaltenen Conduite sehr und zum



1 Prinz Heinrich blieb während des Decembers in Dresden.

2 Am 10. December.

3 Der ehemalige österreichische Feldmarschall Seckendorff weilte auf seinem Gute Meuselwitz im Altenburgischen.

4 Vergl. S. 372. 399.