<427> main et sans affectation des suites que cette affaire a eues depuis, ou pourrait avoir dans la suite, et de tâcher d'en tirer le parti le plus convenable pour la cause et pour mes intérêts aussi bien que pour ceux de l'Angleterre. Si vous trouvez qu'on pense toujours également bien pour moi à la cour de Madrid, et que l'occasion s'en présente naturellement, vous pouvez bien faire connaître au sieur Wall que je serais charmé de parvenir au rétablissement d'une paix honorable, de concert avec mes alliés, par la médiation du Roi Catholique, et que je ne balancerais pas de remettre mes intérêts entre les mains d'un monarque qui m'avait non seulement toujours donné des marques d'une amitié sincère, mais qui se distinguait aussi par les principes de modération et d'impartialité dont il faisait profession.

Pour ce qui regarde le fond de l'affaire même et les propositions de paix à faire de part et d'autre, je ne saurais que vous renvoyer à ce que je vous ai fait connaître là-dessus par mes lettres immédiates1 . . .

Es werden die in dem Schreiben vom 9. December ausgesprochenen Anschauungen wiederholt.

Il est bon que vous sachiez encore que la cour de Danemark brigue avec beaucoup d'ardeur le rôle de la médiation, faisant faire pour cet effet des insinuations tantôt à ma cour tantôt à celle de Londres;2 mais j'ai tout lieu de me défier de cette médiation, connaissant, comme je fais, la prédilection de la cour de Copenhague pour celle de France et venant même d'apprendre qu'elle a fait proposer depuis peu à l'Angleterre une paix séparée avec la France à mon exclusion : ce que je ne vous dis pourtant que pour votre seule information et sous défense d'en rien faire remarquer au lord Bristol, ayant promis au ministère britannique de lui en garder le secret.3 Je souhaiterais donc que la médiation pût passer toute entière entre les mains de l'Espagne, ou qu'elle ne la partageât qu'avec la république de Hollande; cependant, il faut bien se garder de donner ouvertement l'exclusion au Danemark.

Comme mes intérêts sont essentiellement liés avec ceux de l'Angleterre, vous ne pourrez pas vous dispenser d'entrer dans une sorte de liaison, et autant que les circonstances pourront le permettre, avec l'ambassadeur de cette couronne à Madrid, et il sera même nécessaire que vous tâchiez de gagner sa confiance. Vous pouvez aussi lui faire part du but de votre mission, sans pourtant lui faire connaître que vous soyez instruit de son entretien susmentionné avec le sieur Wall; et pour ce qui est de la voie qu'il faudra choisir pour me faire parvenir sûrement vos lettres et pour entretenir une correspondance suivie avec moi, je ne puis que m'en rapporter à vous-même et au canal qui vous pa-



1 Vergl. Nr. 10587 und Nr. 10588.

2 Vergl. S. 374 und S. 407. 408. 409.

3 Dies Versprechen hatten, nach dem Bericht vom 17. November (S. 407), die preussischen Gesandten dem Minister Pitt gegeben.