10600. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.
Breslau, 21 décembre 1758.1
J'ai reçu votre rapport du 9 de ce mois, et il faudra que vous saisissiez toutes les occasions qui s'y présenteront pour insinuer au général Yorke avec douceur, bien qu'avec énergie, combien il était à désirer pour le bien de la cause commune qu'on ne poussât point à bout la République relativement à ses griefs de commerce,2 et qu'on ne la forçât à en venir à des moyens extrêmes, ce qui, comme il était facile à juger par les mouvements que se donnait le comte d'Affry, formait présentement le premier et le grand but de la France. Que, par cette raison, il était à souhaiter que l'Angleterre voulût bien un peu fléchir sur lesdits griefs de commerce, pour soutenir, à ce moyen, les bien intentionnés en Hollande et ne point donner le champ libre aux ennemis de semer la discorde entre l'Angleterre et la Hollande.
Federic.
Nach dem Concept.
10601. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Breslau, 21 décembre 1758.
Mes nouvelles lettres de Glatz3 marquent que, selon le dire d'un homme revenu de Kœniggrætz, ce n'ont été que quelques régiments de cavalerie qui étaient défilés vers Prague, et que l'infanterie se tenait tranquille dans ses quartiers. Cet homme n'a pu apprendre ni le nombre ni les noms de ces régiments. Cependant, le général Harsch n'avait d'autre cavalerie dans son corps que les régiments de Portugal-, Birkenfeld- et Palffy-cuirassiers, d'AIthann-dragons et Morocz-hussards, dont ce dernier fournit les détachements aux frontières. Le manque de fourrage pourrait bien avoir causé cette marche. Le général Jahnus avait changé son poste de Geyersberg à Trautenau, étant passé le 17 de ce mois par Nachod pour y aller.
Voilà ce que je puis vous communiquer des nouvelles qui me sont parvenues de ce côté-là, et que je continuerai encore de vous faire passer, dès qu'il m'en arriveront4 d'autres.
Federic.
Nach der Ausfertigung.5
1 In einem vorangehenden Immediaterlass, d. d. Breslau 16. December, erklärt sich der König mit der Berichterstattung Hellen's zufrieden und weist den Gesandten an, in der bisherigen Weise mit den Berichten an das Cabinet und mit militärischen Mittheilungen an den Prinzen Ferdinand von Braunschweig fortzufahren.
2 Vergl. S- 437.
3 Bericht d'O's, d. d. Glatz ig. December.
4 So.
5 Ein Schreiben vom 21. December an den Commandanten von Dresden, Graf Schmettau, siehe in Preuss, Friedrich der Grosse, Urk.-Buch Bd. II, S. 17. Gin Graf Bolza (vermuthlich der Generalpächter der sächsischen Accise Graf Joseph Bolza) hatte sich erboten, 10,000 Thlr. zu zahlen, wenn die vom Könige anbefohlene Zerstörung der Dresdener Gärten des Grafen Brühl unterbliebe; der König erklärt sich in dem Schreiben an Schmettau bereit, auf das Anerbieten einzugehen. Ueber die gleiche Sache auch S. 18. ein Schreiben an Schmettau vom 31. December. Ferner S. 17 einschreiben vom 23. December über die Arretirung des sächsischen Oberstlieutenants de Maillard.