10047. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A LONDRES.
Au camp de Klein-Latein, 8 juin 1758.
Der König bestätigt den Empfang der Berichte vom 5. bis zum 19. Mai und spricht die Erwartung aus, dass der Immediaterlass vom 21. Mai1 dem Gesandten zugekommen sei.
J'ai vu avec plaisir par vos susdites dépêches que les ministres anglais vont prendre à présent des mesures vigoureuses, afin de pousser à bout les Français. Aussi me vient-il de tous côtés des avis que les Français sont absolument dégoûtés et las de la guerre, et pourvu que les expéditions projetées des ministres anglais2 soient de quelque succès, à ce que j'espère et souhaite, les Français chercheront à faire de tous côtés des propositions de paix. C'est pourquoi votre plus grande attention sera à présent de faire comprendre doucement aux ministres anglais et principalement au sieur Pitt que, quoique je ne m'opposerais jamais à une bonne et solide paix, je croyais cependant qu'il faudrait faire semblant alors comme si l'on se montrait sur le haut ton et n'était pas trop en peine de faire en tout cas encore trois ou quatre campagnes, pour se procurer une paix stable et solide. Je suis bien persuadé qu'alors, en faisant semblant comme susdit, on amènerait la France à accepter telles propositions que, sans cela, elle n'aurait acceptées jamais.
Die Belagerung von Olmütz kann, wie der König zum Schluss schreibt, in Folge der guten und hartnäckigen Vertheidigung des Commandanten [General Marschall] noch bis zum 18. oder spätestens 20. Juni sich hinziehen.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
10048. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.
[Klein-Latein,] 8 [juin 1758].
Tous les ordres sont partis pour la Silésie, et j'espère que, dans 8 ou 10 jours, et les 8 bataillons et la poudre et les balles seront arrivés. L'ennemi a attaqué cette nuit le régiment de Möhring, nous y avons perdu 40 à 50 hommes, mais nous avons gardé notre poste.
Si je suis sûr de ma journée, je me suis proposé de tourner une après-midi chez vous;3 mais il faut que je suis sûr de ne rien négliger ici. Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
1 Vergl. Nr. 10004.
2 Vergl. S. 22. 24.
3 In einem zweiten nicht eigenhändigen Schreiben vom 8. Juni zeigt der König dem Feldmarschall an, dass er am folgenden Tage gegen Mittag zu ihm kommen werde. Unter den zwei „projets d'approches“ , die Keith dem Könige unterbreitet, hat der König den einen als den besseren ausgewählt, „puisqu'elle (so!) me semble plus courte et mieux en arrière que l'autre, qui me parait un peu trop étranglée“ .