9986. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Littau, 8 mai 1758.

Ma très chère Sœur. J'ai été réjoui aujourd'hui par la lettre que vous m'avez fait le plaisir de m'écrire. Je vois par les caractères plus fermes que vous vous portez mieux, ce qui m'a causé un sensible plaisir.

De l'endroit où je suis, ma chère sœur, il ne m'est guère possible de vous écrire des nouvelles, sinon que nous prendrons Olmütz, sans livrer bataille.8-4 Quant au reste, je compte que, dans peu, vous recevrez d'autres nouvelles qui vous feront plaisir.8-5 Je fais mille vœux pour votre prospérité et pour tout ce qui peut vous être agréable.

Je vous supplie de ne me rien écrire dans quatre semaines qui soit sujet à caution, à cause qu'il pourrait facilement arriver dans la position<9> où je me trouve, qu'un courrier soit enlevé. Je vous supplie de me croire avec la plus parfaite tendresse et reconnaissance, ma très chère sœur, votre très fidèle frère et serviteur

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.



8-4 Vergl. S. 3.

8-5 Der König denkt wahrscheinlich an den Einmarsch der Prinz Heinrich'schen Truppen in Franken. Vergl. S. 19.