10009. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.
Au quartier de Prossnitz, 24 mai 1758.
J'ai bien reçu votre lettre du 23. Les avis qu'on a eus ici touchant l'arrivée du maréchal Daun à Könitz, ont été mal fondés.30-2 Il est encore à Leutomischl, et les mouvements que fait actuellement mon frère Henri, lui donnent des appréhensions, de sorte qu'il ne veut pas abandonner les magasins de Leutomischl qui lui sont actuellement l'objet le plus principal qu'il a à observer; voilà l'unique raison qu'il a pour y rester, sans se mouvoir. C'est aussi pourquoi je ne veux pas vous incommoder à présent pour m'envoyer ici ce que j'avais cru nécessaire d'avoir.30-3
Mais ce que je souhaite fort, c'est qu'on mît tout l'empressement possible là où vous êtes, pour commencer le siège au plus tôt. Les jours nous sont bien précieux, et voilà déjà aujourd'hui le 24 de mai. Demain, nous assurerons tous les postes, de façon que ni partis ennemis, ni qui que ce soit ne pourra plus percer, ainsi que rien ne pourra troubler votre siège. Vous pourrez garder encore auprès de vous le régiment de Würtemberg-dragons avec les hussards pour autant de temps que vous le jugerez nécessaire; mais comme je ne vois pas à quoi les hussards vous pourraient être utiles là, je crois qu'ils sauraient mieux servir ici. Au surplus, si vous voulez faire construire encore un pont au delà des eaux-là, vous n'avez qu'à demander les pontons qu'il faut, dont nous avons de reste, et plus vous aurez des communications d'un côté à l'autre, plus vous aurez de facilité pour que tout passe avec d'autant plus de diligence.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
<31>30-2 Am 23. Mai hatte der König aus Prossnitz dem Feldmarschall geschrieben: „L„approche du maréchal Daun, pour se camper à Könitz, me donne de grands soupçons qu'il a le dessein de secourir la ville“ ; der König befiehlt alle zur Feldartillerie gehörigen Kanonen ihm zuzusenden. — In gleicher Weise äussert sich der König über das Vorrücken Daun's in einem undatirten, ebenfalls vom 23. Mai zu datirenden, Schreiben an den Generallieutenant von Retzow.
30-3 Die am 23. verlangten Feldgeschütze.