10064. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH.
[Klein-Latein,] 14 [juin 1758].
Je suis très fâché, mon cher Maréchal, de l'accident arrivé au général Fouqué; j'espère pour le bien de l'armée qu'il ne sera pas dangereux: une contusion n'est pas léthale. Je lui envoie mon chirurgien, qui est tout ce que je peux faire, et en même temps je ferai venir le général Neuwied;63-3 il ne remplacera pas Fouqué, mais voilà tout ce que je peux faire pour vous : nous n'avons pas des lieutenants-généraux par douzaine, et je n'en ai pas à vous en envoyer d'autre.
<64>Si l'ennemi ne fait aucun mouvement, je viendrai demain à 11 heures dans votre camp à la nouvelle parallèle, et il faudra constater la façon dont nous procéderons aux mines, pour que l'on suive un système. Les ingénieurs et mineurs se disputeront selon leur coutume, mais il faut les accorder. De plus, je vous ai renvoyé un de vos prisonniers, qui se fait fort de savoir toutes les mines et leurs emplacements; il faut faire dresser un procès-verbal de sa déposition, pour qu'il serve à diriger les ouvrages.
Adieu, mon cher Maréchal, je vous embrasse.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
63-3 Franz Karl Ludwig Reichsgraf Wied zu Neuwied, preuss. Generallieutenant. Vergl. auch Bd. XIV, 544; XV, 483.