10415. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Rodewitz, 11 octobre 1758.298-2

J'ai reçu des lettres de Silésie qui sont fort intéressantes.298-3 Les Autrichiens ont assemblé assez de forces pour pouvoir entreprendre le siège de Neisse. L'expérience de l'année passée me fait voir combien peu je puis me fier sur les gouverneurs de mes places;298-4 cela m'oblige de me mettre à portée de les seconder en cas de besoin.

Je sais que l'ennemi a tracé un camp du côté de Gœrlitz. Je ne puis point les attaquer sur toutes les hauteurs où ils sont. Il ne me reste donc que de les tourner, pour gagner une position qui les coupe de Gœrlitz; c'est ce que je serai obligé d'exécuter après-demain. Je donnerai assez d'occupation à ces gens-là, pour que vous n'ayez rien à en craindre; mais je vous en avertis d'avance, afin que, quand vous apprendrez que j'ai abandonné Bautzen, cela ne vous surprenne pas, et que vous sachiez de quoi il est question.

Federic.

Je crains de vous écrire d'ici, ainsi je m'en tiens au grimoire.298-5

Nach dem Concept. Der Zusatz eigenhändig auf der im übrigen chiffrirten Ausfertigung.

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298-2 Das von Schöning (in dem S. 3. Anm. 2 genannten Werke S. 277. 278) veröffentlichte Schreiben vom 10. October gehört natürlich zum November.

298-3 Vergl. Nr. 10414.

298-4 Vergl. Bd. XVI, 63. 64.

298-5 Das Hauptschreiben wurde chiffrirt.