10488. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.350-1
Pömbsen, 3 novembre 1758.350-2
Mon cher Frère. Je vous rends grâce des nouvelles que vous venez me donner; il est fâcheux que la négligence du général d'Asseburg fasse perdre des chariots de munition aux régiments, mais cela ne vous empêchera pas d'aller. Hier, un gros de hussards a attaqué notre arrière-garde, mais nos dragons leur ont fait un officier et 30 hommes prisonniers.
Je serai aujourd'hui à Jauernick,350-3 où je serai obligé de séjourner demain, pour arranger mon pain; après quoi je marcherai avec Fouqué droit à Neisse. Je crois que le projet de Daun est de pénétrer en Silésie; mais tant qu'il n'a pas les gorges de la Bohême libres du côté de Landshut, il est presque impossible qu'il fasse quelque chose, et la levée du siège de Neisse décidera probablement de la clôture de la campagne.
Notre belle-sœur350-4 vient d'accoucher d'un fils; veuille le Ciel qu'il soit plus heureux que ses oncles!
Nous allons marcher incessamment. Je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
350-1 Ueber die Berichte des Prinzen Heinrich aus dem October vergl. Anm. 1. S. 2.80. Die Berichte vom November datiren am 5. und 8, aus Landshut, am 13. aus Hirscbberg.
350-2 Am 1. November (ohne Ortsdatum) übersendet der König durch ein eigenhändiges Schreiben an den Prinzen einen nicht mehr vorliegenden Bericht von Fouqué.
350-3 Nordwestl. von Schweidnitz.
350-4 Die Prinzessin von Preussen hatte am 30. October einen Prinzen geboren, der bei der Taufe am 19. November die Namen Georg Karl Emil erhielt. Er starb schon am 15. Februar des folgender Jahres. Ein Schreiben an die regierende Königin vom 3. November und ein anderes vom 9., in welchem der König für die Namen Karl Emil sich ausspricht, siehe in den Œuvres Bd. 26, S. 33 und 34.