10556. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Dresde, 21 novembre 1758.
Le sieur Eichel vous aura déjà communiqué la copie des dépêches que le baron de Knyphausen a faites à moi seul en date du 3 et 8 de novembre. Comme je suis satisfait de tout ce que le baron Knyphausen y a marqué, et que j'agrée que les pleins pouvoirs qu'il a demandés391-2 lui soient expédiés et envoyés incessamment par un courrier à ma signature, afin qu'ils puissent être d'abord envoyés à Knyphausen et Michell, vous aurez soin que tout cela soit exécuté sans la moindre perte de temps.
J'ai reçu votre rapport du 16, sur lequel je vous dirai que la campagne de cette année que nous venons de finir assez passablement, causera beaucoup de mésintelligence entre les cours ennemies alliées. Les Autrichiens commencent à gronder ouvertement contre les Russes; les Saxons paraissent être très mécontents des Autrichiens, ce qui par contre-coup peut influer sur la France, et pourvu que la nouvelle des Turcs se confirme, il me semble qu'il y a apparence que nous nous tirerons encore assez heureusement des traits de nos ennemis.
Tâchez de me faire avoir bientôt des nouvelles sûres et sur lesquelles je puisse tabler, concernant Driesen.391-3 Comme il m'importe extrêmement d'être bien instruit sur cet article-là, vous me rendrez un<392> service important de m'en informer au plus tôt, pour que je puisse prendre des mesures précises en conséquence.
Je serais d'ailleurs bien aise en même temps que vous fassiez un tour pour quelques jours ici, pour que je puisse m'arranger avec vous sur toutes les affaires d'importance. Les chemins sont sûrs, puisque l'ennemi est chassé de la province, et vous pourriez venir ici par Torgau, sans le moindre danger.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
391-2 Für die neue Subsidien-Convention; vergl. S. 314. 315. 318.
391-3 Vergl. S. 390.