10560. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Dresde, 21 novembre 1758.

Vous savez déjà que je n'ai dans le moment présent aucune correspondance en France avec qui que ce soit. Comme j'ignore parfaitement par là tout ce qui s'y passe, et ce qui se fait dans ce pays-là, tant à la cour qu'à l'égard des autres affaires publiques, ma volonté est que vous devez tâcher à suppléer à ce manque de correspondance, et que vous devez vous appliquer avec toute la dextérité dont je vous connais capable, à tirer de bons avis de tout ce qui se passe ou arrive dans la France, soit à la cour soit par rapport aux ministres français ou aux affaires qu'on y traite, de même par rapport à leurs desseins et plans qu'ils font relativement à la guerre ou aux autres affaires publiques.

Vous me rendrez un service essentiel par là, dont je vous saurai d'autant plus de gré, quand vous m'informerez régulièrement de tout ce que vous en apprendrez à ce sujet avec exactitude.

Federic.

Nach dem Concept.