Ich schicke Euch übrigens hierbei einen kurzen Extract von der guten Expedition Meines Bruders in Böhmen.1
Federic.
S'il plaisait au Ciel que vos gens de vis-à-vis fissent des sottisses, peut-être auriez-vous occasion d'en profiter.
Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.
10884. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
[Landshut,] 20 avril 1759.
Mon cher Frère. Je vous félicite de l'opération glorieuse, utile et avantageuse que vous venez d'exécuter;2 c'est un très beau début de campagne qui doit donner de bonnes espérances pour l'avenir. Voilà tous les magasins des frontières de Saxe ruinés, un corps de troupes éparpillé, chassé ou fait prisonnier.
Cela serait excellent pour un autre, mais ce n'en est pas assez pour vous; vous allez marcher à présent du côté de la Hesse et de la Franconie. Si mes nouvelles sont sûres, le prince Ferdinand a battu le 12 les Français à Friedberg;3 supposé que cela se confirme, dès qu'il aura fini sa besogne, je lui écrirai sur-le-champ s'il ne pourrait pas détacher un corps vers Bamberg, qui vous prêtât la main et vous facilitât les moyens de chasser l'armée de l'Empire.
Voilà mes raisons. Il nous faut des troupes pour opposer aux Russes; l'armée de Dohna n'est pas assez forte pour les battre, on ne peut espérer de succès qu'en y joignant 12000 hommes. Dans la position où je me trouve vis-à-vis de Daun, je ne peux pas détacher un fantassin, mais si vous déblayez messieurs de l'Empire, vous n'aurez plus personne contre vous et par conséquent, votre armée pourra fournir ce détachement.
De ce côté-ci, j'ai tenu la grande armée de Daun en échec, tandis que Fouqué les a chassés de Troppau et de Jägerndorf, où il a fait 224 prisonniers, parmi lesquels 2 capitaines et 2 lieutenants. Il marche à présent sur Hof, pour leur enlever un entrepôt considérable qu'ils ont là, et, cela fait, nous tenterons ce que je n'ose pas à présent confier au papier. La grosse armée de Daun est entre Bunzlau, Gitschin et Kœniggrætz. Dès qu'il y aura quelque nouvelle intéressante, je vous la manderai; la meilleure que je pourrai recevoir de vous, sera celle de l'entière défaite de M. de Deux-Ponts.
Adieu, cher frère, je vous embrasse de tout mon cœur; je vous rends grâce au nom de la patrie du bon service que vous venez de lui rendre, et je le prends comme un gage des soins que vous prendrez
1 Mittheilungen aus dem Bericht des Prinzen Heinrich vom 17. April. Vergl. Relation Nr. 10914.
2 Vergl. Nr. 10914.
3 Vergl. dagegen Nr. 10888.