<210> sur Glatz, non pas, comme je crois, dans le moment présent, mais plutôt quand la campagne présente sera plus avancée. Ce que je vois et présume par vos lettres, c'est que l'ennemi n'a encore rien détaché vers la Haute-Silésie.1
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien.
10926. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
Landshut, 6 mai 1759.
J'ai bien reçu la lettre du 3 de ce mois que vous m'avez faite. Je ne doute pas du bon succès de votre expédition présente, sinon dans la plus achevée perfection, car de cela personne n'en est le maître, du moins assez avantageusement, et [elle] fera au moins un bon effet, ne fût-ce que nos ennemis ne sauront agir de concert contre nous, ce qu'il faut que nous empêchions absolument.
Je vous ai déjà écrit quel train ma dernière expédition dans la Haute-Silésie a pris,2 ainsi je ne donnerai pas dans des répétitions. Mais, afin que vous puissiez vous former une idée juste de la situation actuelle des circonstances ici aux frontières des Autrichiens, pour en mieux juger, je vous noterai que de Ville a auprès de soi 24 bataillons que j'ai fait compter sur la place du camp qu'il avait abandonné auprès de Neustadt. Ces 24 bataillons font 11 régiments d'infanterie, parceque chaque bataillon est de 6 compagnies, de sorte qu'on en peut calculer la somme totale à 12000 hommes à peu près. Il en faut rabattre un nombre prodigieux de malades qu'ils ont, et il y a peu de compagnies qui n'aient jusqu'à 50 hommes de malades et de commandés absents; plus, de Ville a 2 régiments de dragons autrichiens avec 4 régiments de dragons saxons, dont les derniers ne font que le nombre total de 1600 à peu près; et l'on compte un régiment de dragons autrichiens, si l'on en met le nombre au plus haut, à 600 chevaux tout au plus. Outre cela, il y a auprès de de Ville un misérable régiment de hussards Carlstadiens et 2 pulks d'uhlans, ce qu'il y a de meilleur en troupes légères, de sorte que, quand je calcule largement le nombre de tout son corps, il fera le nombre de 20000 hommes à peu près.
C'est ensuite à Neustadt, aux frontières de la comté de Glatz, que l'aile droite de l'armée autrichienne commence dans ses quartiers de cantonnement, et leur aile gauche s'étend jusqu'aux environs de Trautenau.
Auprès de Nachod, il y a Harsch avec 5 généraux, 5 régiments d'infanterie, 3 régiments de dragons et 3000 pandours à peu près. A Politz est le général Beck, qui s'étend jusques derrère Braunau, et qui
1 Die gleiche Ansicht spricht der König in einem Schreiben vom 7. Mai aus.
2 Vergl. Nr. 10917.