„<307> que Votre Majesté désire. Il ajoute à la fin de sa lettre que celui qui l'avait averti qu'on avait eu vent de cette affaire à Vienne, venait de lui écrire qu'on s'y flattait de conjurer l'orage ou de pouvoir du moins finir la campagne présente, avant que la Porte Ottomane puisse commencer ses opérations, et qu'on commençait même à présent à douter de la réalité des avis qu'on avait reçus d'une audience secrète que le Sultan avait accordée à celui qui est chargé des affaires de Votre Majesté à Constantinople.“
Reich-Hennersdorf, 8 juin 1759.
J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 5 de ce mois, avec les deux apostilles, et suis bien sensible à l'attention que vous avez eue de m'informer des anecdotes intéressantes écrites de Pétersbourg, tout comme de celles du baron Münchhausen, au sujet duquel je suis bien aise de vous dire que vous devez tâcher de l'entretenir dans les bons sentiments et dans les idées qu'il paraît se trouver à présent.
Quant à ma situation présente ici, il faudrait absolument qu'il arrivât un grand malheur, si mes affaires tournent mal, de sorte que je ne saurais même vous donner des appréhensions à ce sujet. Après aussi que les Russes ont tourné leurs opérations contre la Nouvelle-Marche et peut-être contre la Poméranie en partie, notre correspondance ne sera point interrompue. Car, par ce changement-là, les Autrichiens n'auront plus raison de détacher par la Lusace, ce qui serait, au moins à présent, bien mal à propos. Vous saurez, au surplus, vous attendre qu'entre 3 ou 4 jours, peut-être aussi quelques-uns plus tard, les affaires parviendront ici à une décision.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
11067. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Reich-Hennersdorf, 9 juin 1759.
La dépêche que vous m'avez faite du 29 de mai, m'a été bien rendue par le courrier à qui vous l'aviez confiée; sur laquelle je vous dirai, en attendant que le sieur Mitchell m'aura parlé sur les instructions que vous accusez,1 que, quant au concert que j'ai établi entre mon frère Henri et le prince Ferdinand de Brunswick, j'ai été bien aise d'apprendre que le ministère anglais envisage la chose tellement que c'a été en ceci ma bonne et sincère intention à l'égard de notre cause commune, et vous saurez assurer les ministres en toutes les occasions où il conviendra, qu'autant que nous serons2 à même d'agir avec vivacité contre nos ennemis communs, nous l'avions fait et le ferions encore d'un concert commun, sans même que le ministère nous en dirait ou écrirait quelque chose.
1 Die Gesandten hatten, London 29. Mai, berichtet, es würden an diesem Tage Abschriften der neuen Instructionen, die an Porter ertheilt seien (vergl. S. 242. 243. 306), an Mitchell übersandt, um sie dem Könige mitzutheilen.
2 So.