<317> la position où nous sommes. Daun n'a point encore rassemblé ses grenadiers en corps; Lacy ne nous a point reconnus. On fait des marchés à Schurz avec les propriétaires des champs pour fourrager les semailles. Fermor est avancé à Könitz; un gros de son armée, qui avait pris le chemin de Tempelburg, a tourné vers Posen; je crois que l'armée y arrivera le 16 environ.

Voyons donc alors ce qu'entreprendra notre bénite créature; pour moi, je crains la Lusace, et je parierais presque que notre homme ira du côté de Friedeberg au Queiss et de Greifenberg.1 Attendons patiemment, et si entre ci et ce temps-là vous avez besoin de plus de troupes, vous les pouvez attirer à Frankenstein, pourvu que le poste de Tannhausen reste.

Adieu, mon cher ami, je vous embrasse.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Eigenhändig.


11081. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Reich-Hennersdorf, 12 juin 1759.

J'ai été bien aise de voir, par votre rapport du 9 de ce mois, votre façon de penser sur la nécessité presque absolue qu'il y a pour avoir l'assistance de la Porte, afin de nous soutenir contre nos ennemis en trop grand nombre et d'une supériorité trop forte, pour que je saurais me soutenir à la longue partout contre eux, à moins que nous ne soyons aidés par quelque nouvelle diversion. C'est aussi pourquoi j'approuve parfaitement ce que vous avez écrit au baron Knyphausen pour presser la garantie du traité entre la Porte et moi, que le Vizir demande, auprès des ministres anglais.2 Je ne saurais en attendant vous dissimuler que je suis un peu inquiet si nous trouverons là cette facilité et l'empressement, qui est cependant très nécessaire, si nous devons profiter cette campagne encore de l'assistance de la Porte et obtenir le but que nous en souhaitons.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11082. AN DEN GENERALMAJOR VON WOBERSNOW.

R e i c h - H en n e r s d o r f, 12. Juni 1759.

Ich approbire vollenkommen, was Ihr bei gegenwärtigen Umständen von der favorablen Situation von Landsberg, um daselbst ein Lager zu nehmen, in Eurem Schreiben vom 9. dieses melden und anzeigen wollen.

Hier und in Sachsen sind wir nicht sonder Embarras: Sachsen anlangend, weil eine französische Armee von 50 bis 60000 Mann von



1 Oberstlieutenant d'O erhält am 12. Befehl, Nachrichten einzuziehen, „si les Autrichiens détachent quelque corps de troupes pour la Saxe ou pour la Lusace“ .

2 Vergl. S. 242. 306.