<364> la Vistule, et alors l'armée de Dohna sera à ma disposition. Vous devez facilement juger quelle influence ceci aura sur toute la campagne et pour le prince Ferdinand encore.
Federic.
Votre1 Majesté sera déjà informée que les Français ont de nouveau inondé toute la Hesse, et que le Landgrave a été obligé d'abandonner pour la troisième fois ses Etats pour se réfugier à Brême. Ce changement paraît avoir extrêmement affecté ce vieux et digne prince, et son ministre le général Donop vient non seulement de nous faire une description des plus lamentables de la triste situation de son maître, mais il insiste aussi plus fortement que jamais qu'on promette au Landgrave par une convention ou assurance de lui procurer à la future pacification un dédommagement, autant que les circonstances le permettront. Ce général nous ayant depuis longtemps et sans cesse répété cette proposition, nous l'avons toujours poliment déclinée, en lui disant que, d'un côté, Votre Majesté ne pouvait pas prendre un engagement pareil sans la concurrence de la cour d'Angleterre, laquelle avait déjà refusé de s'y prêter, et que, d'un autre côté, l'assurance tant désirée ne servirait de rien, puisque tout dépendait des évènements.
Le général de Donop nous a avoué que Votre Majesté lui avait dit la même chose,2 et qu'il était convaincu, pour son personnel, de la solidité de ce raisonnement; mais il nous a représenté que, le Landgrave se trouvant dans un âge et dans un état où les moindres choses faisaient une forte impression sur son esprit, et étant environné de personnes qui, ne consultant3 que leur intérêt particulier, ne cesseraient de le solliciter qu'il devait mettre une fin à ses malheurs et céder à la nécessité, il y avait tout à craindre qu'au premier revers ce digne vieillard ne se laissât entraîner par le désespoir à prendre un parti précipité, si on ne parvenait pas à soulager son imagination par quelque déclaration ou convention vague qui, dans le fond, n'engagerait Votre Majesté qu'à lui faire espérer en termes généraux qu'en cas d'heureux succès on aurait soin de son dédommagement; qu'il était à espérer que, si on proposait la chose sur ce pied-là à l'Angleterre, elle ne refuserait peut-être pas ce remède palliatif, et que du moins la seule tentative qu'on ferait en Angleterre pour cet effet, ferait du moins comprendre au Landgrave qu'il n'y avait pas de la faute de Votre Majesté, s'il ne réussissait pas dans ses désirs.
Ce raisonnement ne paraît pas destitué de tout fondement, et il semble qu'on serait fort heureux, si avec un morceau de papier on pourrait conserver un allié dont les troupes font la plus grande force de l'armée alliée, et empêcher par là sa défection d'ailleurs prochaine. Quelque répugnance que nous ayons d'importuner Votre Majesté dans les circonstances présentes, cette affaire nous a paru si importante que nous avons cru ne pouvoir pas nous dispenser d'en faire notre très humble rapport à Votre Majesté et de soumettre à Ses hautes lumières si Elle veut nous autoriser à faire faire la proposition susmentionnée en Angleterre, ou ce qu'Elle jugera à propos de nous prescrire sur ce sujet.4
Das Schreiben des Königs nach der Ausfertigung; der Zusatz eigenhändig. Die Beilage nach der chiffrirten, dem Gesandten zugeschickten Abschrift.
1 Das folgende nach dem Immediatbericht der Minister Podewils und Finckenstein, d. d. Berlin 26. Juni.
2 Vergl. S. 3. 4. 28.
3 Vorlage: consultaient.
4 Der König antwortet den Ministern am 29. Juni, er habe sofort selbst an Knyphausen geschrieben, „dans le sens que vous verrez par la copie ci-jointe, que je vous communique in extenso, afin que vous [en] sachiez faire un usage convenable, en attendant que la réponse du sieur de Knyphausen vous parviendra“ .