<435> il faut du moins prendre 6 bataillons, 7 ou 8 canons et 5 ou 600 chevaux. Voilà le moins qu'il faut pour cela.
Les canons de 6 livres sont à Schweidnitz; mais je ne crois pas que vous puissiez les faire venir actuellement, cela serait trop hasardé. Si cela paraît en venir à une action là-bas, et qu'il ne paraisse point qu'il se passe quelque chose ici, je pourrai vous prêter Krockow1 avec ses 3 bataillons et 2 escadrons pour quelques jours.
Je crois que nous aurons bientôt nouvelle d'une bataille avec les Russes.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kaiserl. Königl. Kriegsarchiv zu Wien. Der Zusatz eigenhändig.
11257. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
[Au camp de Schmottseifen,] 22 [juillet 1759].
Dans ce moment, je reçois des lettres de notre armée de Dohna,2 il a chassé un détachement russe qui a voulu marquer le quartier-général à Züllichau; nos troupes y sont [vis-à-vis] les Russes qui campent à une demi-mille d'eux. Les Russes veulent passer l'Oder, ainsi d'un jour à l'autre il faut que cela en vienne à une action. Dieu veuille que cela réussisse! Mais si, contre toute attente, l'affaire prenait un tour désavantageux, il faudra, mon cher frère, faire un effort. J'enverrai le prince de Württemberg vous joindre, et avec ce renfort il faudra attaquer à nouveaux frais les Russes et les chasser; je ne vois point d'autre moyen de redresser les affaires.
Daun a fait un détachement de 16 bataillons et de 20 escadrons pour la Landskrone, je ne sais pourquoi; peut-être votre marche lui donne-t-elle de l'ombrage. Dans ce moment, je reçois votre lettre du 20 de ce mois, et je crois, mon très cher frère, que si vous attendez à Muskau, que je pourrai vous écrire encore là et vous donner des nouvelles de quel côté il faudra se tourner.
[Federic.]
Nach dem Concept. Eigenhändig, ausgenommen den letzten Absatz.
11258. AN DEN OBERST VON HACKE, COMMANDANTEN VON GLOGAU.
Im Lager bei Schmottseifen, 22. Juli 1759.
Ich habe Euere beide Schreiben unterm gestrigen Dato zugleich erhalten, und dienet Euch darauf in Antwort, dass die Russen durch die unsrigen aus Züllichau vertrieben worden, und dass das meiste von
1 Vergl. S. 381.
2 Bericht von Dohna, d. d. Lager bei Züllichau 20. Juli.