<472> le temps de prendre à tête reposée le camp de Ludwigsdorf1 que je ne connais pas. Vous pouvez, sans doute, retirer Krockow à vous.2
Je m'étonne que Fouqué ait mon ennemi aussi peu fatigué dans une occasion où il aurait fallu et pu exterminer tout le corps de de Ville;3 et il leur aurait, été bien difficile d'emmener du canon. Si Fouqué garde 15 bataillons à Landshut, surtout comme il en veut faire si peu d'usage, c'est tout ce qu'il lui faut pour soutenir ces montagnes, et il peut fort bien vous envoyer, outre Krockow, encore 4 bataillons; et pourvu que tous les postes que vous prendrez, ne soient point dominés, et que l'ennemi soit obligé de venir à vous par un terrain étroit, cela seul sera suffisant. Alors il faudra couper le premier convoi de l'ennemi qui y viendra, pour tâcher de le détruire. Il est impossible que Daun perce du côté de Bunzlau et qu'il entre plus loin dans ce pays, à cause qu'il n'y saurait traîner ses subsistances, si vous lui battez un convoi. Mais il y faut aller en force, alors il éprouvera le même sort que de Ville a eu.
Les Russes ont fait quatre ponts de bateaux à Francfort. Je trouve heureusement ici une bonne colline où j'irai me mettre, et où j'attendrai ou Wedell ou Finck, ou celui qui pourra me joindre le plus tôt.
Le prince Ferdinand a totalement battu les Français;4 on dit Contades prisonnier, on prétend que cette armée est détruite. Voilà un grand bonheur, veuille le Ciel vous en donner bientôt un semblable! Nous avons fait en chemin 1300 prisonniers,5 et 4 canons.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
11319. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.6
Müllrose, 3 août 1759.
J'ai reçu la lettre de Votre Altesse du 31 de juillet dernier,7 et je suis charmé de voir que le succès ait répondu aux sages dispositions qu'Élle a faites pour Se préparer la glorieuse journée du 1er de ce mois.8 Je suis bien persuadé que Votre Altesse saura présentement pousser Sa victoire et en rendre les suites encore plus considérables. Je pense que Minden ne saurait vous manquer, et que Münster, dès que vous aurez encore un peu plus poussé les Français, tombera au moyen d'un détachement que vous y ferez.
1 Nordöstl. von Löwenberg.
2 Vergl. S. 451. 459.
3 Vergl. S. 456. 457. 465.
4 Vergl. Nr. 11317.
5 Vergl. Nr. II315 und Nr. 11317.
6 Prinz Ferdinand befand sich nach seinen Berichten im Monat August am 4, in Minden, am 8. in Stuckenbrock (südöstl. von Bielefeld), am 10. in Paderborn, am 19. in Korbach (im Waldeckschen), am 20. in Campf „entre Fürstenberg et Sachsenberg“ (ebenfalls im Waldeckschen), am 22. in Frankenberg (a. d. Eder, in Kurhessen), am 30. in Wetter (nordwestl. von Marburg).
7 Vergl. S. 370. Anm. 1.
8 Vergl. Nr. 11 317.