<486> obligé de quitter le champ de bataille, sans que cette retraite ait occasionné de perte considérable, hormis celle de bon nombre de pièces de l'artillerie. Du depuis, Sa Majesté Se trouve dans un abattement qui ne saurait que faire une peine infinie à ceux qui ont l'honneur de L'approcher. Elle S'est déchargée, au moins pour le présent, du commandement sur le lieutenant-général de Finck, qui est blessé légèrement. Votre Excellence sera déjà informée des mesures que le Roi a prises [pour] la sûreté de la capitale.1 Je ne crois pas les choses dans la crise qu'on pourrait se les figurer, ou que les Autrichiens, aussi bien que les Russes, ont fait le 12. Cependant, on les envisage quasi comme désespérées, et l'on agit en conséquence.
Enfin, je souhaiterais pour tous les biens de la terre que Votre Excellence pût être présente ici, pour aider de Ses conseils à trouver une issue à cette guerre, qui, sans doute, n'est déjà que trop ruineuse. Il me semble, selon mes petites idées, que, si Votre Excellence pouvait Se dispenser pour quelque temps d'être présente à Berlin, qu'Elle ne ferait qu'acquérir de nouveaux mérites envers le Roi et la patrie, en Se procurant la permission du Roi de venir joindre Sa Majesté pour quelques jours,2 afin d'être à même de lui faire des insinuations tendantes au bien du service et des États du Roi. Je soumets mes idées là-dessus à la haute pénétration de Votre Excellence. Au cas cependant qu'Elle vînt ici, il n'y a point de doute qu'on ne dût pourvoir à Sa sûreté.
Je suis avec un entier dévouement et avec mon attachement inviolable pour Sa personne, Monsieur, de Votre Excellence le très humble et tout obéissant serviteur
L.-E.-H. Cœper.
Nach der Ausfertigung.
11344. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON ROCHOW, COMMANDANTEN VON BERLIN.
[August 1759.] 3
Es wäre excellent.4 Möchte die Canons aile mit Escorte nach Fürstenwalde schicken, da zwei Freibataillons, die würden sie weiter herbringen. Und obzwar unsere Umstände sehr gefährlich und desperat ausgesehen hätten, so schiene es, dass diesmal das grosse Ungewitter noch vorbeiziehen würde.5
1 Vergl. Nr. 11342.
2 Vergl. S. 494.
3 Rochow beantwortet am 16. den auf Grund obiger Weisungen abgefassten Cabinetsbefehl.
4 Rochow hatte über die in Berlin zusammengebrachte Artillerie Meldung erstattet.
5 Der Etatsminister Graf Reuss berichtete, Berlin 15. August, er sei als einziger Minister in Berlin zurückgeblieben, um dem Lande nicht seine Dienste zu entziehen; er frägt an, ob er die Briefe, welche für die nach Magdeburg geflüchteten Minister eingingen, öifnen dürfe. Auf dem Bericht finden sich die Weisungen [Bleinotizen] zur Antwort: „Ganz gut; könnte da bleiben. Möchte zusehen, was passirte. Die Gefahr wäre noch nicht so pressant, wie Ich gedacht.“ Ueber die gleiche Sache Weisungen auf dem Bericht des Grafen Reuss, Berlin 26. August, unter andern die Bemerkung: „Jetzo ist nichts zu expediren als Militaria“ .