<53>mander à cors et à cris1 la convocation d'une Diète extraordinaire, quand même je dus employer quelques sommes en argent à cette fin.
Federic.
Nach dem Concept. 2
10697. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Breslau, 30 janvier 1759.
Vous savez combien il me doit importer de pouvoir mener les affaires en Suède à ce qu'il y soit convoqué une Diète extraordinaire, pendant que les esprits sont en fermentation sur les mauvais succès de leur guerre; je suis même fâché que je n'aie pu adopter les idées que vous m'aviez suppéditées à ce sujet,3 par les raisons que je vous marquai alors. Mais comme j'ai songé depuis à d'autres moyens pour arriver à ce but, voici l'idée qui m'est venue, et que vous tâcherez de votre mieux de mettre en exécution; c'est que je vous ferai compter pour cet usage la somme de 40000 écus, et vous vous concerterez, sans perdre du temps, avec le comte Hordt,4 tout comme avec le comte5 Wrangel,6 pour se procurer des gens qu'ils sauront envoyer en Suède, munis de cet argent, pour y exciter dans les provinces les plus propres à ce sujet, par leurs inspirations, accompagnées de largesses, soit une révolte contre les sénateurs du parti contraire, soit des cris après la convocation d'une Diète extraordinaire, afin que je me voie par là débarrassé d'un ennemi au moins d'un côté. Je crois que la grande fermentation qui règne actuellement parmi les esprits en Suède, avec les pertes que les troupes suédoises ont souffertes à l'occasion de la prise de Demmin et d'Anklam, et qui pourront aisément aller, inclusivement les déserteurs et les malades, jusqu'à 5000 hommes, pourront beaucoup favoriser notre dessein, pourvu que nous ne traînions pas l'exécution, et que nous nous y prenions bien à profiter des moments favorables. C'est pourquoi vous vous arrangerez d'abord avec les susdits comtes Hordt et Wrangel, afin de convenir d'un plan à ce sujet, et qu'ils se procurent des gens propres et habiles pour le mettre en exécution.
Federic.
Nach der Ausfertigung.
1 So. Gewöhnlich: à cor et à cri.
2 Durch einen Cabinetsbefehl, Breslau 30. Januar, wird Benoît, der preussische Vertreter in Warschau, angewiesen, alles zu berichten, was er über die ottomanische Pforte und die Bewegungen der Türken erfahren könne. Die Pässe eines aus Konstantinopel zurückgekehrten Boten befiehlt der König ihm zu übersenden, da sie bei Benoît nicht sicher genug aufbewahrt seien.
3 Vergl. Nr. 10631.
4 Vergl. Bd. XVII, 454.
5 Wrangel war Baron.
6 Vergl. Bd. XVII, 238. 239. 365.