[Waldow, 10. September 1759.]1
Ich könnte ihm nicht sagen, dass Ich mit seiner Conduite zufrieden. Man hätte halten sollen, das wäre sein Devoir gewesen. Wenn auch der Feind 70 Canons gehabt, würde er sich wohl bedacht haben, Dresden zu beschiessen. In dem Augenblick, wo Fermeté nöthig, machte er es wie alle Meine Officiers, und hätte keine.
Die Mundirungen vor die Armee kann er in Magdeburg lassen. So wie er bei Magdeburg angekommen, muss er rechtsum Kehrt machen und nach Wittenberg marschiren, bis man ihn wieder nach Dresden braucht.
Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Schmettau, d. d. Gross-Dobritz 9. September.
11429. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE A STETTIN.
Waldow, 10 septembre 1759.
Mon cher Frère. Depuis ma dernière lettre, Dresde a capitulé, le jour2 que Wunsch a battu Maquire auprès de Scheunen. Wunsch de là est retourné à Torgau, que Saint-André voulait reprendre avec 11000 hommes qu'il a sous ses ordres. Wunsch l'a encore battu,3 lui a pris toutes les tentes, marmites, havre-sacs et ustensiles de ce corps avec 300 prisonniers, 6 canons et quelques étendards. Finck le joint, et leur corps ensemble marchera sur le prince de Deux-Ponts et reprendra Dresde. J'espère d'attirer dans peu toutes ces armées autour de Dresde, pour les éloigner de mon pays. Ce sera là, je crois, que cette campagne-ci se terminera.
Bien mes compliments au prince de Württemberg, à Seydlitz et à tous nos généraux blessés.4 J'espère que Seydlitz sera à présent tout-àfait hors de danger, l'ébullution de sang le guérira de sa crampe à la mâchoire et de ses coliques, et comme il est au lit, il ne se refroidira pas. J'espère que les bouillons de vipère vous feront tout le bien que je désire, il faut calfeutrer votre santé, pendant que la belle saison dure encore. Je crains l'hiver. Il faudra beaucoup vous ménager pour le froid.
Enfin, mon cher frère, j'ai encore deux cruels mois devant moi, avant d'achever ma campagne. Dans ces deux mois, il peut arriver Dieu sait quels évènements. Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous assurant de la tendresse infinie avec laquelle je suis, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.
1 Das Datum nach der bei Preuss (Friedr. d. Gr., Urk.-Buch Bd. II, S. 44) gedruckten, handschriftlich nicht mehr vorliegenden Ausfertigung. Vergl. S. 2. Anm. 2.
2 Vergl. jedoch S. 524. Anm. 3.
3 Vergl. S. 528.
4 Vergl. S. 516.