<541>mentira pas. Francfort pris pourra lui rendre tout ce qu'il lui a coûté. C'est une chose qui est sujette à bien des hasards, mais considérez-en les conséquences; pesez et jugez.

Vous trouverez fort extraordinaire que moi, accablé d'ennemis et d'affaires, je m'amuse à faire des projets pour vous.

Voilà Daun qui marche avec 17 000 hommes sur Spremberg, sans que mon frère s'en soit aperçu. Voilà Saint-André à la vérité battu par Wunsch; mais les Suédois, qui n'ont personne vis-à-vis d'eux, mais 3000 Russes débarqués à Rostock et 8000 nouveaux Russes qui s'assemblent à Thorn! Si je me soutiens cette campagne, c'est un miracle; je crains qu'elle se finira tout au plus mal. Mon infanterie ne vaut plus le diable, mes meilleurs généraux et officiers sont blessés dans les hôpitaux; c'est, en un mot, un délabrement affreux. Vous n'aurez point les Danois,1 parceque ces gens ne savent point prendre leur parti. En un mot, il faut finir cette campagne le mieux que nous pourrons, et faire la paix cet hiver, sans quoi nous sommes perdus sans ressource l'année qui vient.

Je vous remercie du détachement;2 pourvu qu'on nomme beaucoup de généraux et beaucoup de troupes qui le suivent, il opérera sûrement son effet.

[Federic.]

Nach dem Concept. Eigenhändig.


11452. AN DEN OBERST VON BELLING.

[Waldow, September 1759.]

An Belling!

Möchte attent sein auf die Kosacken, die bei Müllrose stehen. Auf den Fall, dass sie nach Berlin wollten, müsste ihnen gleich vorgehen. Er könnte gewiss glauben, dass die Russen noch stünden.3

Weisungen [Bleinotizen] für die Antwort; auf der Rückseite des Berichts von Wunsch, d. d. Leipzig 14. September.


11453. AN DEN GENERALLIEUTENANT VON FINCK.

Waldow, 15. September 1759.

Euer Bericht vom 14. dieses ist Mir richtig eingekommen. Nach Meinen Nachrichten soll Leipzig dem Feinde bereits wieder abgenommen4 und 3 Bataillons darin zu Kriegesgefangene gemacht worden sein. Ich muss Euch aber auch schreiben, dass der Feldmarschall Daun über Spremberg marschiret seie und schon bei Bautzen stehen muss, und folget ihm der andere Theil seiner Armee nach, ohne dass Ich bis hieher von Meinem Bruder, aller angewendeten Mühe ohnerachtet, was erfahren; und kann Ich nicht begreifen, warum er die Oestreicher so



1 Vergl. Bd. XVII, 396.

2 Vergl. S. 536.

3 Vergl. Nr. 11450.

4 Vergl. S. 542. Anm. 2.