tandis que je me mettrais les Autrichiens au dos : en sorte, Sire, que je ne vois pas comment je puis agir seul, sans gâter les affaires, à moins de compter sur le hasard. Je conçois, cependant, qu'il n'y aurait peut-être rien de plus avantageux que de déranger les projets des ennemis sur le Main. J'en puis juger par une lettre du duc de Choiseul du 16 de janvier dont j'ai eu copie. Ce ministre y dit en termes exprès : « Nous donnerons aussi, de concert avec la cour de Vienne, de la besogne aux Hanovriens et au roi de Prusse. Le plan des opérations du général Daun pour la campagne prochaine est des plus beaux, et il y a tout lieu de s'en promettre d'heureux succès, s'il peut prévenir le roi de Prusse, comme il se le propose. Nous seconderons efficacement ses opérations, et nous tâcherons de porter le théâtre de la guerre dans le cœur des États des ennemis. Le siège de Magdeburg, qui avait été résolu dès l'année dernière, entre dans nos plans d'opérations, et nous ne pouvons manquer de réussir, à moins que la mort du roi d'Espagne ne dérange nos projets, comme nous avons tout Heu de le craindre. »“ . . . de faire agir le prince d'Ysenburg | M. de Choiseul que le projet de l'ennemi dans cette campagne est de porter toutes ses forces contre moi. Je tâcherai de fortifier mon frère en Saxe, pour qu'il soit en état de soutenir son point. Ma propre besogne sera très difficile; car Daun veut attaquer avec une armée en Haute-Silésie, et ils veulent faire entrer les Russes en Silésie du côté de Carolath,1 pour faire une nouvelle diversion de ce côté-là. Vous comprenez vous-même que, si je ne complète pas mes troupes à temps, qu'il me sera bien difficile de résister à tant de forces supérieures, à moins qu'un changement favorable dans les affaires générales ne vienne à mon secours. Le commencement de cette année est plus critique que celui de l'année passée. Je ne vois pour vous qu'à soutenir le pays de Münster et la Hesse, et en cas que la guerre se porte du côté de [la] Thuringe, de concert avec mon frère Henri. Federic.2 |
Nach dem Concept.
10707. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.
[Breslau, 6. Februar 1759.]
Mitchell berichtet an Holdernesse, Breslau 7. Februar (private):
Der König habe ihm am Tage vorher gesagt, „that he thought he had discovered his enemies' plan of opérations, viz. to attack him, King of Prussia, on all sides at the same time; but, added he, I must endeavour to disconcert their project striking a blow somewhere, though I am very sensible of the danger of my situation . . .
„When I mentioned the affair of Danzig,3 he said, he believed this news was true, that he would endeavour, if possible, to assist the town of Danzig.
1 An der Oder, nordwestl. von Glogau.
2 Ein „Breslau 6 février“ datirtes Schreiben an Prinz Heinrich ist in den Akten unter späteren Papieren eingeordnet; daher nachträglich gefunden. Ohne Frage gehört es in das Jahr 1759; siehe im Nachtrag.
3 Das Anrücken eines russischen Heeres gegen Danzig.