11568. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.
Glogau, 4 novembre 1759.
J'ai reçu votre rapport du 31 d'octobre, et je dois vous dire que vous ne vous amusez qu'avec de petits objets. Que le landgrave de Cassel meure ou vive, que son fils ait des caprices ou qu'il soit raisonnable,1 tout cela, à le bien prendre, ne fera rien aux affaires, et cela est bon pour fournir matière à spéculation, dès qu'on n'a rien de mieux à faire; mais la Hesse est un si petit ressort à l'égard de la totalité de l'Europe qu'il ne vaut pas la peine de s'y arrêter. Il nous faut des nouvelles de la France, pour savoir la façon de penser de cette cour; pour savoir comment pense l'Espagne; pour pressentir jusqu'où les Anglais voudront pousser les avantages de leur commerce et incorporer leurs conquêtes dans le corps de leur État. Enfin, vous devriez tâcher d'apprendre, tant par Münchhausen que par le canal d'autres princes bien intentionnés en Allemagne, la véritable façon de penser de la cour de Vienne, l'état de ses finances, pour fonder à peu près un jugement si elle sera en état de soutenir la campagne qui vient par ses propres forces, ou si elle ne le sera pas. Tous ces objets-là sont très importants en comparaison de la Hesse.
Je pars ici le 7 pour la Saxe, et je compte d'arriver le 12 à Torgau.
Je pars le 7 pour la Saxe, je serai le 11 à Torgau; je suis très faible, et quoiqu'estropié encore, je ferai tout ce que ma débilité me permettra de tenter.
Federic.
Nach der Ausfertigung. Der Zusatz eigenhändig.
11569. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A MAGDEBURG.
Finckenstein meldet, Magdeburg 2. November, dass nach einem Bericht von Knyphausen, d. d. London 23. October, der Minister Pitt vorgeschlagen habe, die Übergabe der Déclaration (vergl. Nr. 11 532), obgleich der in Aussicht genommene Termin mit der Einnahme von Quebec gekommen sei, noch aufzuschieben, und dass Knyphausen darauf ein- | Glogau, 5 novembre 1759. Votre dépêche du 2 de ce mois m'a été rendue. Je suis très content de la façon dont vous avez instruit le baron Knyphausen, et que celui-ci se soit prêté au délai de la déclaration en question, me référant d'ailleurs à ma longue dépêche du |
1 Vergl. S. 617.