ne peut que ramper, parceque les chemins sont abominables et que les chariots et surtout les canons ont peine à bouger. J'ai déjà un corps à Dippoldiswalde,1 où lé général Finck marche de nous avec 20 bataillons et 35 escadrons. Je fais occuper le défilé de Maxen et celui d'Oppendorf,2 ce qui précipitera nécessairement la marche de Daun. Il y a encore un détachement, que j'envoie en Bohême, qui ruinera le magasin d'Aussig,3 et qui commettra des ravages considérables dans la province pour hâter sa retraite, de sorte que je puis me natter avec quelque apparence de probabilité qu'entre ci et huit jours il n'y aura plus d'Autrichiens en ce pays-ci. Nous avons chancelé et été prêts à tomber, mais cependant, malgré toutes ces infortunes, nous nous trouvons debout et à la fin d'une campagne hérissée de dangers; nous nous trouvons à la fin de cette campagne dans la position où nous avons été l'année passée. Ce miracle n'est dû qu'à la malhabileté et à toutes les fautes grossières de nos ennemis. Il faut d'abord que vous ébruitiez cette nouvelle, tant en Hollande qu'en Angleterre et Hanovre, et que vous la fêtiez à Wylich4 tout de même, par le grand poids dont elle doit être dans toutes les négociations. Il ne sera pas mal non plus que vous flattiez à présent l'ambition de M. de Münchhausen, et que vous lui fassiez envisager qu'avec un peu5 d'adresse et d'habileté que l'on mettra dans les négociations, la conjoncture présente était telle que le roi d'Angleterre et moi pourrions trouver de grands avantages; mais il ne faut point que vous entriez en matière là-dessus, mais que vous lui fassiez envisager cela d'une manière vague. Federic. |
Nach der Ausfertigung.
11590. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN MAGDEBURG.
Krögis, auf der Seite von Meissen, 14. November 1759.
Ich bin den 11. dieses zu Hoyerswerda angekommen, woselbst ich des Königs Majestät zwar sonsten, gottlob! wohl, aber von Dero überstandenen Podagra noch ziemlich entkräftet und im Gesicht blass und etwas abgefallen, auch auf den Füssen noch schwach gefunden habe, welches alles aber hoffentlich sich wiederum nach und nach geben wird.
Je me suis d'abord aperçu que Sa Majesté est toute remplie encore de ces idées dont Votre Excellence a fallu instruire M. de Knyphausen,6
1 An Hellen: „Mais, comme j'ai déjà détaché quelque corps de troupes à Dippoldiswalde, et qu'un autre corps considérable va occuper les défilés qui s'y trouvent alentour, je saurais me flatter avec quelque apparence de probabilité etc.“
2 Ottendorf, südl. von Pirna.
3 Vergl. S. 634.
4 Vergl. S. 631.
5 Vorlage: qu'un peu.
6 Vergl. Nr. 11533. 11556.