<674>mencement j'ai réputé la démarche du ministère anglais pour être précipitée.1 J'en suis revenu à présent, et les circonstances qui sont arrivées pendant ce temps, font que j'envisage tout autrement cette démarche, et que je suis bien aise qu'elle s'est faite. Reste à voir à présent l'impression que cela fera sur nos ennemis, et la réponse qu'ils feront. Vous saurez d'abord faire expédier cette lettre au prince Louis de Brunswick, dont il s'agit dans le post-scriptum de votre lettre du 30, pour le remercier en termes convenables de ce qu'il s'est chargé de la proposition du congrès,2 et l'envoyer à ma signature.3

Notre situation en Saxe est encore embarrassante et pas tout-à-fait décidée. J'espère cependant que vers la fin du mois présent nous y verrons clair et aurons fini la campagne.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


11640. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Wilsdruff, 4 décembre 1759.

Quoique j'avais hésité de faire passer à Pétersbourg cette lettre que vous aviez écrite ministériellement au sieur de Keith à Pétersbourg,4 j'ai trouvé bon cependant que vous écriviez sous votre nom une lettre audit sieur Keith, pour lui marquer en termes convenables que nous avions appris avec bien du plaisir et de la satisfaction les bonnes intentions que la cour de Russie a marquées pour le rétablissement de la paix avec nous et de la bonne harmonie qui avait autrefois régné si heureusement entre nous, et que lui, Keith, saurait bien assurer là où il le conviendrait, que, pourvu que la susdite cour serait sérieusement dans ces sentiments, elle nous trouverait dans la même façon de penser et tout prêts à nous entendre là-dessus; que c'était aussi dans cette intention que j'avais écrit à mon général-major de Wylich,5 pour faire sonder par le général russe chargé de la commission de l'échange des prisonniers de guerre les intentions de sa cour là-dessus, qui nous trouverait tout prêts à un accommodement avec elle, s'il lui plaisait de s'expliquer à ce sujet, afin que nous sachions juger quelle est sa véritable intention à ce sujet.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. Nr. 11581. 11584.

2 Knyphausen hatte, wie Finckenstein in dem P.S. meldet, gebeten, dass im Namen Seiner Majestät ein Schreiben an den Prinzen Ludwig von Braunschweig gerichtet werde „pour avouer la démarche qu'on lui a fait faire, et lui témoigner le gré qu'Elle en sait“ .

3 Vergl.Nr. 11648.

4 Vergl. S. 660. 661.

5 Nr. 11576. 11630.