11629. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
Wilsdruff, 28 novembre667-2 1759.
J'ai reçu avec le plaisir le plus sensible la lettre de Votre Altesse du 23 de ce mois, qui m'a appris, à mon entière satisfaction, la prise de Münster,667-3 au sujet de laquelle je vous félicite cordialement, en souhaitant que toutes vos autres entreprises puissent encore réussir parfaitement à votre gré.
Ici, nonobstant le malheur arrivé à Finck, je tiens l'armée ennemie serrée entre l'Elbe et Dippoldiswalde et attends qu'elle parte pour la Bohême; et comme je ne me flatte pas que l'ennemi abandonne également la ville de Dresde, il faudra que j'en fasse le siège. Cela est bien pénible et difficile pendant la saison présente, mais je n'y saurais rien changer.
Je trouve, au reste, votre dessein sur les troupes de Württemberg667-4 juste et bien pris, et j'espère que vous ferez payer cher au Duc sa vanité et ses folles entreprises.
Ma situation est encore fort critique.
Federic.
Nach der Ausfertigung im Kriegsarchiv des Königl. Grossen Generalstabs zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.
<668>667-2 Vergl. auch die Briefe an d'Argens vom 28. und 29. November in den Œuvres Bd. 19, S. 108. 109.
667-3 Münster hatte am 20. November capitulirt.
667-4 Im Herbst 1759 hatte der Herzog Karl Eugen von Württemberg mit Frankreich einen Soldvertrag geschlossen, demzufolge 12000 Württemberger unter des Herzogs persönlichem Befehl zur französischen Armee stossen sollten. (Vergl. darüber Schäfer, Gesch. des siebenjähr. Krieges II, Th. A, S. 386.) Prinz Ferdinand gedachte durch ein Detachement den Herzog und sein Corps überfallen zu lassen. Vergl. über das Gefecht bei Fulda S. 678. 681.