11672. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.
[Freiberg.] 14 [décembre 1759].
Mon cher Frère. Je vous rends grâce des nouvelles que vous me communiquez; elles ont un air de vérité qui fait que j'y ajoute foi. Cet officier695-2 n'a aucun intérêt à nous tromper, il vient chez nous chercher un refuge: ainsi on doit le croire plutôt que nos espions qui ramassent leurs nouvelles dans les cabarets et ne rapportent que les propos de la lie du peuple. Cet officier n'a qu'à entrer dans le bataillon de Quintus. Quintus a toujours quelque candidat digne d'être chassé, ainsi on pourra placer l'Autrichien d'abord.
Daignez m'envoyer la carte levée de Dippoldiswalde et de Frauenberg,695-3 tout ce que j'ai ici, n'est pas exacte.
Voilà deux moyens qui se présentent pour obliger les Autrichiens à partir: l'un d'attaquer le poste de Dippoldiswalde en force, l'autre d'envoyer le corps des alliés695-4 par le Passberg sur Saatz, pour ruiner les magasins et déranger les subsistances de l'ennemi. Ayez la bonté de me dire vos sentiments sur tous deux.695-5
Je suis avec une parfaite tendresse, mon cher frère, votre fidèle frère et serviteur
Federic.695-6
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
<696>695-2 Es ist jedenfalls der wegen eines Ehrenhandels geflüchtete österreichische Officier, dessen Aussagen bei Schöning, a. a. O. Bd. Il, S. 206 abgedruckt sind. Nach diesen Aussagen dachte man auf österreichischer Seite noch nicht an einen Rückmarsch nach Böhmen.
695-3 Frauenstein.
695-4 Vergl. Nr. 11671.
695-5 Der Prinz antwortet hierauf Unkersdorf 14. December. Vergl. bei Schöning a. a. O. Bd. II, S. 206.
695-6 Dem Major von Kleist in Torgau schreibt der König am 14., nach seinen Nachrichten habe sich der Feind „ganz zurücke gezogen gegen der Weinbuehle“ (Weinböhla, östl. von Meissen); Kleist solle sich „auf's äusserste bestreben“ , „die Ursache darvon zu erfahren, ob es wegen dem Anmärsche von Schmettau ist, oder ob sie dieses Corps darum zurückgezogen, um die Anstalten zu ihrem Abmärsche zu machen“ . „Jedoch ist es immer gut, dass Ihr alle möglichen Anstallen zur Defension continuirt und auf Eurer Hut seid.“ Czettritz und Dingelstedt sollen sich „näher an Torgau ziehn, jedoch in den nächsten Dörfern jenseit bleiben, und von da ihre Patrollen vorwärts thun“ . [Ausfertigung im Besitz des Herrn von Kleist-Retzow zu Kiekow.