11675. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN ET AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Freiberg, 15 décembre 1759.

J'ai reçu votre dépêche du 30 du novembre dernier, dont j'ai été bien aise par toutes les bonnes nouvelles qu'elle m'apprend, et vous serez persuadé combien tous les succès de l'Angleterre contre les Français, et surtout697-2 sa victoire importante par mer, m'ont causé de la satisfaction la plus sensible.

Je souhaiterais fort de pouvoir vous donner de pareilles bonnes nouvelles d'ici, mais jusqu'à présent nos affaires-ci sont encore indécidées697-3; j'espère cependant, avec le secours que le prince Ferdinand de Brunswick m'envoie, de pouvoir opérer efficacement et de rétablir tout dans ce pays comme il faut, car après les malheurs inattendus qui me sont arrivés, j'ai rencontré bien des difficultés que, faute de n'être pas assez en force, je n'ai pu aisément surmonter.

Je me flatte, au reste, qu'après tous les échecs que les Français ont soufferts cette année-ci, ils désidéreront plus après la paix que les Anglais et nous autres. J'espère, d'ailleurs, que, pourvu que M. Keith à Pétersbourg697-4 se prenne avec zèle et empressement, on inspirera aussi à la cour de Russie des sentiments pacifiques.

Federic.

Nach dem Concept.



697-2 In der Vorlage: sur.

697-3 So.

697-4 Vergl. S. 692.