11700. AU PRINCE HÉRÉDITAIRE DE BRUNSWICK.
Freiberg, 23 décembre 1759.
La lettre du 22 que vous avez pris la peine de me faire, m'a été rendue par mon capitaine de Schulenburg,715-1 dont j'ai ressenti tout le plaisir imaginable, par les attentions que vous y marquez pour le bien de mes intérêts et de la cause commune. Je vous sais, d'ailleurs, gré des explications que vous m'avez données sur différents sujets. Il dépendra de Votre Altesse d'établir vos fours à Chemnitz, où ils seront le mieux placés. Vous saurez même les y faire devancer, puisque le colonel de Linden s'y trouve déjà et a mes ordres pour faire préparer là les bois et tout ce qui faut d'ailleurs à l'nsage de votre boulangerie.
Je joins ci-clos le mot et le cris de guerre depuis aujourd'hui jusqu'à la fin de ce mois, que vous avez désiré d'avoir.
Mes avis de Dresde continuent d'être que l'ennemi a actuellement envoyé une partie de ses bagages en Bohême, et qu'il a contremandé deux régiments qui devaient le joindre sur Zittau, et qu'au reste tous les arrangements qu'on y prenait, paraissent indiquer qu'on voudrait se retirer en Bohême.
Je donnerai mes ordres au colonel Linden que, dès que vous vous approcherez vers Chemnitz, lui, ledit colonel, doit marcher avec son corps en devant vers Marienberg. Si vous voudrez alors aussi pousser en avant de ce côté-là vos troupes légères et vos chasseurs, cela suffirait peut-être pour donner de la jalousie à l'ennemi sur le Passberg et sur l'Egra.715-2 Je crois avoir lieu de me natter que ce sera la dernière incommodité que je vous coûterai, pour finir ici ma campagne.
Federic.
Nach dem Concept.
<716>715-1 Vergl. Nr. 11694.
715-2 Die Eger.