11702. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.
Finckenstein berichtet, Berlin 20. December, auf Grund eines Schreibens von Münchhausen, d. d. Hannover 16. December: „que la cour de Vienne avait proposé à celle de Russie de faire prendre à son armée les quartiers d'hiver entre Posen et Kalisch, avec l'offre de laisser en ce cas le corps de Laudon à l'armée russienne; que la cour de Pétersbourg n'avait pas trouvé à propos ce projet, et que ce refus et les sujets de mécontentement qu'on croyait avoir de M. Soltykoff, avaient déterminé: l'Impératrice-Reine d'abandonner toute idée de jonction des forces russiennes et autrichiennes; qu'en conséquence, le plan pour la campagne future se réduisait présentement à agir avec deux armées, l'une de 60000 hommes en. Saxe et sur l'Elbe, l'autre de 70000 vers les frontières de la Silésie, et que, quant à la Russie, on tâcherait de la porter à diriger ses opérations sur la Poméranie prussienne et à concerter pour cet effet un plan avec la Suède, dont le siège de Stettin devait faire un article essentiel.“ | Freiberg, 23 décembre 1759. Je vous remercie de la communication des nouvelles que vous m'avez faite par votre lettre du 20 de ce mois. Quant à l'article des quartiers d'hiver de l'armée russe qu'elle aurait dû prendre au gré de la cour de Vienne près de Kalisch, vous serez sans doute déjà informé qu'elle les a pris en Prusse derrière la Vistule, et que Laudon est passé par Cracovie et Bielitz dans la Haute-Silésie autrichienne, et que, pour ce qui regarde le plan pour la campagne future, proposé par la susdite cour à celle de Russie, j'espère que les circonstances se trouveront, en attendant, de manière qu'il ne sera rien de tout ce plan. Je ne saurais encore vous marquer rien d'intéressant, sinon que mon neveu de Brunswick sera avec son corps de troupes le 25 à Chemnitz, et qu'autant que je m'en aperçois et que toutes les nouvelles du jour le disent, l'armée autrichienne se repliera sur la Bohême, quoique ce mouvement ne se ferait que demain ou après-demain. De cette façon la fin de notre campagne serait passable; car de la qualifier de bonne, il s'en faut de beaucoup. Federic. |
Nach der Ausfertigung.
<717>