10890. AU PRINCE HENRI DE PRUSSE.

Landshut, 21 avril 1759.

Quoique je sois parfaitement persuadé que vous avez déjà pris vos mesures pour sortir de la Bohême et rentrer en Saxe, de sorte que je ne vous crois plus actuellement en Bohême, j'ai cru cependant devoir vous avertir d'un avis que je viens de recevoir183-2 par rapport à une marche du général Harsch avec 8 régiments d'infanterie vers Leitmeritz.

Au surplus, si vous pourrez exécuter à présent le reste de votre plan, ce serait une chose excellente. Vous pourrez voir par la copie ci-close ce que je viens d'en écrire au prince Ferdinand de Brunswick,183-3 avec qui je vous prie de vouloir bien vous concerter sur l'exécution de ce plan.

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Quoique le prince Ferdinand n'ait pas réussi à souhait, je ne crois pas le mal sans remède, et je suis persuadé et j'ai la confiance en vous que vous ferez ce qui dépendra de vous pour décider quelque chose contre les Cercles, si la chose est praticable; mais n'oubliez pas vos chiens de gros canons qui sont les arguments les plus respectables des droits des souverains.

Federic.

Adieu, cher frère, je vous embrasse.

Nach der Ausfertigung. Der Zusatz (von „Quoique“ an) eigenhändig.



183-2 Bericht von Rebenüsch, Johnsdorf 21. April.

183-3 Vergl. Nr. 10888.