10923. AU FELD-MARÉCHAL PRINCE FERDINAND DE BRUNSWICK.
Landshut, 5 mai 1759.
J'ai bien reçu la lettre que Votre Altesse a bien voulu me faire du 30 d'avril,208-2 et suis bien aise de tout ce que vous m'y avez dit. Quant au véritable dessein de mon frère Henri, je crois que peut-être, après le départ de votre lettre, mondit frère vous aura averti plus en détail de son entreprise; d'ailleurs, je dois bien dire à Votre Altesse que mon frère est proprement assez en force contre l'ennemi qu'il veut entreprendre, de sorte qu'il pourra seul exécuter son expédition, et qu'il ne saurait lui importer trop si Votre Altesse ne sera pas en état d'envoyer quelque corps de troupes pour soutenir son entreprise. Pour moi, j'ai cru devoir en avertir Votre Altesse, comme vous savez que j'aime à mener mes entreprises avec sûreté, et que je crois que plus qu'on est en force, plus on peut espérer du succès. Voilà pourquoi je vous en avais écrit208-3 de détacher quelques troupes, pour soutenir d'autant mieux mon frère dans son entreprise; au surplus, tout dépendra de la situation où vous vous trouvez et [de] ce que les circonstances vous permettront.
Federic.
Nach dem Concept.
208-2 Vergl. den Bericht bei Westphalen, a. a. O. S. 249.
208-3 Vergl. S. 184.