10935. AU PRINCE FERDINAND DE PRUSSE.
Landshut, 11 mai 1759.
La lettre que vous avez pris la peine de m'écrire du 5 de ce mois, m'a été bien rendue, et je ne saurais assez vous exprimer le plaisir que j'ai ressenti en apprenant que vous vouliez bien vous prêter à la cure gênante dont il s'agit,216-3 me flattant qu'elle sera d'un bon usage pour le recouvrement de votre santé qui m'est d'autant plus précieuse que j'apprécie parfaitement les sentiments d'attachement et de tendresse<217> que vous me témoignez en toute occasion. Je vous prie, mon très cher frère, d'être persuadé du réciproque de ma part.
Federic.
Je suis charmé de la courageuse résolution que vous avez prise, mon cher frère, de vous soumettre à la rigide diète que l'on vous prescrit; je me flatte que par ce moyen nous vous conserverons encore. Nous ne faisons rien ici, tout est aussi tranquille qu'en pleine paix.
Federic.217-1
Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Der Zusatz eigenhändig.
216-3 Vergl. S. 168. Anm. 1.
217-1 In ähnlicher Weise äussert der König in Schreiben vom 3., 8., 15., 22. und 25. Mai seine lebhafte Theilnahme für das Ergehen des Prinzen, ertheilt ihm Rathschläge und ermahnt ihn zum ruhigen Ausharren. Dem Schreiben vom 3. Mai sind eigenhändig die Worte hinzugefügt: „Menagez-vous bien, mon cher cœur, et faites ce que vous pourrez pour regagner votre santé.“